La société italienne de médias Mediaset, détenue par le premier ministre Silvio Berlusconi en personne, a annoncé mercredi qu’elle déposait plainte contre YouTube et contre sa maison-mère Google, pour la distribution et l’exploitation illégale de ses contenus vidéo. Elle compte demander au moins 500 millions d’euros de dommages et intérêts, c’est-à-dire à peine moins que ce que demande Viacom aux Etats-Unis.
MediaSet assure qu’elle a trouvé au moins 4.643 copies de ses programmes sur YouTube lors d’une étude d’un échantillon du site effectuée le 10 juin, ce qui représentait près de 325 heures de programmes. Même si les vidéos sur YouTube sont limitées à des extraits de 10 minutes maximum, la société assure que le site américain lui a fait perdre l’équivalent de 315.000 spectateurs sur ses trois chaînes de télévision, et donc des revenus publicitaires.
« YouTube respecte les droits d’auteur et traite cette question très sérieusement. Il n’y a pas besoin d’une action judiciaire et de ses coûts afférents« , assure YouTube dans un communiqué.
Sa ligne de défense traditionnelle s’appuiera sur le DMCA, l’équivalent américain de la loi DADVSI, qui rend irrésponsables les hébergeurs dès lorsqu’ils retirent les vidéos contrefaites lorsqu’elles leur sont notifiées. Ce qui ne semble pas avoir été le cas de la part de Mediaset.
Outre Viacom et Mediaset, YouTube doit également affronter en France un procès similaire, puisque TF1 réclame à la filiale de YouTube 100 millions d’euros de dommages et intérêts. Petits joueurs.
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