Enfin. Après avoir résisté pendant cinq années, toutes les majors devraient retirer progressivement leurs DRM en suivant le mouvement initié par EMI en avril 2007. Les négociations qui avaient commencé en début d’année se seraient accélérées ces dernières semaines, avec de premiers gestes discrets mais concrets, qui montrent que Universal, Warner et Sony BMG s’apprêtent à leur tour à retirer l’exigence de DRM sur les morceaux de musique vendus par Apple sur iTunes.
Plusieurs morceaux issus du catalogue des trois majors concurrentes d’EMI sont ainsi disponibles sur iTunes Plus, le service sans DRM d’iTunes. Pour le moment, ils ne sont disponibles qu’en passant par l’option « Mettre à jour ma bibliothèque », qui permet de bénéficier des versions sans protection et de meilleure qualité (256 kbps) des morceaux déjà achetés sur la plateforme, au format AAC.
« Des albums y apparaissent provenant d’artistes signés sous Universal, Katerine ou Dionysos par exemple, qui émargent chez Barclay, une filiale de la maison de l’ami Pascal Nègre« , signale ainsi MacPlus.
Pour le moment, ni Apple ni les maisons de disques concernées n’ont confirmé la libération prochaine de l’ensemble de leur catalogue. Mise sous pression notamment en Scandinavie où la Norvège poursuit Apple devant les tribunaux, la firme de Cupertino s’est peut-être décidée à menacer ses partenaires de les poursuivre à leur tour en justice s’ils ne lui accordaient le droit de diffuser de la musique sans DRM. En effet, toutes les majors donnent désormais ce droit aux plateformes concurrentes, qui bénéficient dès lors d’un avantage concurrentiel éventuellement passible de sanction devant les tribunaux de commerce.
Les majors ont reculé autant que possible l’échéance, pour donner à d’autres plateformes la possibilité de rivaliser avec Apple en fournissant enfin des morceaux au format MP3 compatibles avec l’iPod. Avec l’espoir de devenir moins dépendant à l’avenir des exigences de Steve Jobs.
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