A quelques jours de Noël, l’Association Américaine de l’Industrie du Disque (RIAA) s’était offerte un sympathique cadeau pour redorer son image. Elle a en effet annoncé l’arrêt des plaintes déposées par milliers depuis 2003 contre les utilisateurs de logiciels de P2P. Malgré plus de 25.000 procédures entamées, le niveau du piratage n’a pas baissé, et surtout les ventes ont continué de chuter, moins vite que le respect des consommateurs envers l’industrie qu’elle prétend défendre.
Mais plutôt que de s’orienter vers un discours plus positif, à l’instar de Warner Music Group, la RIAA annonçait dans le même temps qu’elle avait signé des protocoles d’accord avec plusieurs fournisseurs d’accès à Internet pour mettre en place aux Etats-Unis une riposte graduée à la française. Le principe : vous êtes accusé, vous êtes condamné. Sans possibilité de vous défendre. Efficace. Au pire, l’internaute risque de ne plus avoir internet à domicile, ce qui en ferait une sanction acceptable, même contre des internautes innocents.
Oui mais. La RIAA n’a pas donné un seul nom de fournisseur d’accès prêt à collaborer dans ce déni de justice, et le magazine Wired qui a mené l’enquête n’a pas trouvé un seul FAI pour lui confirmer l’existence d’un début d’accord ou même de négociations en cours. Même Comcast ou AT&T, qui s’étaient montrés publiquement ouverts à l’idée, refusent désormais de la soutenir. Une attitude qui n’est pas sans rappeler le revirement de Free en France.
Donc soit la RIAA a menti sur l’état des négociations avec les fournisseurs d’accès à Internet, soit ces derniers ont déjà peur de la réaction de leurs clients qui pourraient migrer vers des concurrents plus soucieux du respect des droits de leurs abonnés. Verizon s’est déjà positionné en assurant qu’il ne participerait à aucun accord de riposte graduée avec la RIAA.
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