Les pirates et les développeurs peuvent parfois discuter intelligemment et s’entendre autour d’une cause commune. TorrentFreak raconte ainsi l’histoire d’un couple de créateurs qui a fondé une petite entreprise, Fairlady Media, dans le but de vendre des illustrations et des petits jeux pour iPhone, et qui se retrouve à faire ami-ami avec un pirate.
Ensemble, Constance et James Bossert ont passé environ 250 heures à développer le jeu Whack’em All! (voir vidéo ci-dessous), 100 heures pour les graphismes et environ 150 heures pour le développement, le débuggage et le processus de soumission de l’application à Apple. Mais lorsqu’ils ont vu le 4 janvier que 400 nouveaux utilisateurs avaient joué à Whack-a-mole, c’était uniquement pour s’apercevoir qu’en fait seulement 12 avaient payé les 0,99 $ nécessaires pour acheter l’application sur l’App Store. Sans grand espoir de réponse, le couple a contacté l’auteur de la version crackée, most_uniQue, pour tenter de soulever chez lui quelques scrupules. Lequel a répondu avec des arguments aussi inattendus que pertinents.
« Comme beaucoup d’utilisateurs de l’iPhone et de l’iPod touch l’ont découvert, l’App Store d’Apple a beaucoup de défauts qui le rendent inutile pour l’utilisateur lambda« , a ainsi expliqué le cracker. « Apple a choisi d’autoriser une multitude d’applications ridicules, sans intérêt et moches à travers son processus ‘strict’ de validation, la plupart écrites par des développeurs médiocres qui rêvent de devenir riches rapidement. Beaucoup de ces développeurs trichent avec le système de notation (qui permet aux utilisateurs de noter les applications sur l’App Store, ndlr), faussent la description de leur application, et généralement essayent de tromper l’achète honnête« .
Le « pirate » n’accuse pas Whack’em All! de faire partie de ces applications médiocres, mais constate simplement qu’Apple « pourrait assez simplement résoudre ce problème en implémentant une sorte de période d’essai pour chaque application« . « Mais ils ne le font pas. L’utilisateur est obligé d’acheter à l’aveugle sans avoir la possibilité de tester d’abord l’application« .
Le cracker conseille donc au couple de demander à Apple d’autoriser les versions d’essai (au passage, Sony ferait bien de s’en inspirer pour les jeux à télécharger sur le Playstation Store), ou de diffuser leur jeu gratuitement avec une rémunération par la publicité. Constance et James ont décidé de suivre les deux conseils.
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