Le « Changement » promis par Barack Obama ne devrait pas avoir lieu sur le droit d’auteur. Le Président des Etats-Unis a nommé des anciens représentants de la RIAA et de la BSA à des postes importants du Département de la justice.

Lorsque Barack Obama a annoncé qu’il choisissait Joe Biden comme collistier pour sa candidature, nous avions prévenu que le nouveau vice-président des Etats-Unis était l’un des sénateurs les plus proches de la RIAA, le lobby du disque. Pendant toute sa campagne, Obama s’est montré très ouvert sur les questions technologiques et s’est attiré la sympathie des internautes, avec un soutien affiché des licences Creative Commons, de la neutralité du net ou des logiciels libres. Il a obtenu le soutien de personnalités reconnues dans le monde technologique, comme le professeur Lawrence Lessig ou le directeur de Google, Eric Schmidt. Mais les lobbys du droit d’auteur n’ont pas disparu pour autant de Washington, loin s’en faut.

Barack Obama, qui avait déjà choisi le principal avocat de la RIAA, Tom Perrelli, à un poste important du Département de la Justice, a aussi demandé à Neil MacBribe de prendre de hautes fonctions au ministère. Or MacBride n’est autre que l’ex-avocat en chef de la Business Software Alliance (BSA), une organisation anti-piratage qui défend notamment les intérêts de Microsoft, Adobe, Cisco, Apple ou IBM.

Sans surprise, la BSA s’est immédiatement félicitée de la nouvelle, en estimant par la voix de son président Robert Hollyman que « Neil MacBride servira bien le pays dans cette nouvelle position au Département de la Justice« .

Dans les prochains jours, le président des Etats-Unis devra également nommer son « Copyright Czar », la personne officiellement en charge de la lutte contre le piratage au sein du gouvernement américain. Un poste créé fin 2008 par la loi Pro-IP Act adoptée par le Congrès. Selon les rumeurs, Obama pourrait y nommer Hal Ponder de la Fédération Américaine des Musiciens, Michelle Ballantyne de la RIAA, ou Alec French de NBC Universal. Contrairement aux précédentes nominations, celle-ci nécessite toutefois l’approbation du Sénat.

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