Nous rapportions le mois dernier que le nouveau président des Etats-Unis Barack Obama avait désigné certains des plus proches conseillers juridiques des lobbys du cinéma, de la musique ou de l’industrie du logiciel à des postes clés du Département de la Justice (DOJ). Le principal avocat de la RIAA, Tom Perrelli, et l’ex-avocat en chef de la Business Software Association (BSA), Neil MacBribe, ont déjà posé leurs valises au gouvernement. Et mercredi, Barack Obama a de nouveau appelé un avocat du lobby culturel au DOJ.
Donald Verrili, qui était associé au même cabinet d’avocats que Tom Perreli, va lui aussi devenir procureur adjoint. Il compte notamment dans ses clients Viacom (MTV, Comedy Central, Paramount, …) qui a porté plainte contre Youtube et lui réclame 1 milliard de dollars de dommages et intérêts, ou la Motion Picture Association of America (MPAA), le lobby du cinéma. Pour l’industrie du disque, Verrilli est l’avocat qui a réussi obtenir de la Cour Suprême la jurisprudence Grokster qui rend dangereuse l’édition de logiciels de P2P aux Etats-Unis. C’est aussi lui qui s’est opposé – sans succès – à la révision du procès de Jammie Thomas, qui avait été condamnée à verser 220.000 dollars de dédommagement à la RIAA, pour 24 fichiers MP3 partagés sur Kazaa.
Toutefois, les adversaires des lobbys culturels veulent rester optimistes. Ray Beckerman, qui a défendu de nombreux P2Pistes accusés par la RIAA, note ainsi que Barack Obama a instauré des règles qui interdisent aux membres de l’administration de travailler sur des dossiers avec lesquels ils ont ou ont eu des intérêts privés. Verrilli ne devrait pas être amené à travailler sur des sujets touchant au droit d’auteur. Mais au DOJ comme ailleurs, il y a sans doute une machine à café pour tous les employés.
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