Nicolas Sarkozy pourra compter sur le soutien de quatre des grands fournisseurs d’accès à Internet français dans son projet de filtrage des contenus sur Internet. La Fédération Française des Télécoms (FFT), qui rassemble principalement Bouygues Telecom, France Telecom (Orange) et SFR, mais aussi Numericable, s’est dit vendredi en accord total avec la demande du chef de l’Etat.
Les FAI membres de la Fédération « sont décidés à bloquer les sites » comme le leur a demandé le Président de la République, a assuré vendredi le groupement à l’AFP. « Nous sommes parfaitement d’accord avec cette démarche, que l’on accompagne et sur laquelle on travaille avec le ministère de l’Intérieur et le secrétariat d’Etat à la Famille« , a ainsi déclaré le directeur général de la Fédération, Yves Le Mouël.
« Les opérateurs sont décidés à bloquer ces sites pédopornographiques. On veut lutter contre cette forme de criminalité sur le net« , a-t-il ajouté, sans préciser que seul le gouvernement décidera si un site doit être ou non placé sur la liste.
La seule interrogation des grands opérateurs concerne leur porte-feuille et les coûts de mise en place des outils de filtrage. « Normalement c’est à l’Etat de payer« , assure ainsi M. Le Moël, qui précise que « s’il s’agissait de quelque chose d’anecdotique, quelques milliers ou centaines de milliers d’euros, je pense que les opérateurs le prendraient en charge« .
Le deuxième opérateur ADSL en France, Free, qui n’est plus membre de la Fédération Française des Télécoms avec laquelle il avait des divergences de vues et d’intérêts, s’est pour sa part déjà dit hostile au projet de filtrage.
Selon M. Le Moël, la mesure de filtrage, initialement prévue dans le cadre de la très retardée loi de programmation de sécurité intérieure, pourrait finalement être imposé dans le projet de loi Création et Internet. Tout un symbole.
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