Nicolas Sarkozy a de la concurrence. Le secrétaire britannique à la Culture Andy Burnham veut lui aussi porter l’étendard de la lutte contre le piratage. Selon le Guardian, Burnham a fait savoir mardi soir lors d’une réception parlementaire en présence de certains lobbys de l’industrie du disque qu’il souhait aboutir à un accord avec l’Europe et les Etats-Unis pour combattre le piratage sur Internet, d’ici l’automne. Une idée qui rejoint le G20 souhaité par Frédéric Lefebvre.

« Je travaille en vue d’un protocole d’accord international. Il est temps qu’un dialogue beaucoup plus sérieux s’installe avec les partenaires européens et américains. Aucune solution purement nationale ne fonctionnera. Ca ne pourra être durable qu’avec un consensus international« , a déclaré Andrew Burnham.

Il espère qu’un accord pourrait être annoncé au mois d’octobre, à l’occasion d’un « Davos des entreprises créatives » (sic) qui sera organisé du 26 à 28 octobre à Hertfordshire, sous le patronnage d’Universal Music et du portail chinois Sina.com.

Le ministre britannique n’a pas détaillé ce qu’il envisageait comme plan d’action, mais s’il veut y mettre la riposte graduée, il devra d’abord s’entendre avec son confrère en charge de l’industrie, David Lammy. Le mois dernier, Lammy a indiqué qu’il n’était pas question de déconnecter les internautes britanniques suspectés de piratage.

Les propositions pourraient se cantonner à des messages d’avertissement aux internautes, et à l’obligation faite aux FAI de fournir aux ayants droit l’identité des internautes, sur ordre judiciaire – ce qui est déjà possible au moins en France, pour leur permettre des poursuites devant les tribunaux. Elles pourraient aussi, et surtout, proposer des mesures de filtrage imposées aux FAI et aux intermédiaires techniques.

Andrew Burnham s’est déjà attiré la sympathie des lobbys culturels l’an passé, en jetant à la poubelle le rapport Gowers qui s’opposait avec arguments à l’extension de la durée de protection des droits d’auteur.

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