En 2006, l’ancien ministre de la Culture Jack Lang s’était opposé à la loi DADVSI, plus sur la forme que sur le fond. S’il regrettait « l’improvisation et l’amateurisme caractérisé » du texte présenté à l’époque par Renaud Donnedieu de Vabres, il avait assuré devant notre camescope prendre « ces questions (du droit d’auteur) trop au sérieux pour pouvoir les traiter à coups d’affirmations tranchantes« . Il avait rejeté, déjà, la licence globale défendue alors par Ségolène Royal. « Peut-être qu’elle-même a une lumière que je n’ai pas« , glissait-il avec malice.
Cette année, celui qui ne s’est jamais présenté une seule fois à l’hémicycle pour parler du droit d’auteur au moment de la loi DADVSI a souhaité lundi que ses collègues socialistes « puissent approuver » le projet de loi Création et Internet. « Le droit d’auteur, héritage des Lumières et de la Révolution Française, fait partie du patrimoine de la gauche, qui a toujours défendu la logique de la création contre celle du marché et de la rentabilité immédiate« , a défendu l’ancien ministre, qui visiblement n’a pas compris que la loi Hadopi défendait justement la vision exclusivement marchande et rentable du droit d’auteur.
« Je forme le voeu (…) que ce texte assure le respect des droits de tous les partenaires de la création, aujourd’hui bafoués par le piratage des œuvres, ainsi que le juste équilibre entre les droits des auteurs, des artistes et des producteurs, et les préoccupations légitimes des internautes« , a indiqué Jack Lang.
Alors que Martine Aubry brille par son silence et laisse aux mousquetaires (Paul, Bloche et Mathus) le soin de s’opposer pour la forme au gouvernement, Jack Lang a indiqué qu’il « ne doute pas que Martine Aubry, Première secrétaire du Parti socialiste, qui mène dans sa ville de Lille une politique de grande qualité en faveur des arts, soit particulièrement attentive à la préservation d’une vie culturelle riche, autonome et intense« .
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