A l’occasion des questions au gouvernement, la secrétaire d’Etat chargée de la Solidarité Valérie Létard a fait part mardi de son indignation face à la chanson Sale Pute du rappeur Orelsan, particulièrement violente à l’égard des femmes. Le titre a fait le buzz sur Internet la semaine dernière, et l’occasion était trop belle pour taper encore sur Internet, accusé de permettre la diffusion de telles chansons qui auraient été rapidement supprimées des ondes lorsque les radios et les télévisions étaient les seuls médias capables de faire connaître des tubes.
Valérie Létard a ainsi fait savoir que le gouvernement a contacté Dailymotion et Youtube vendredi pour leur demander de supprimer la chanson de leur service. Mais les deux prestataires se sont contentés de l’interdire aux moins de 18 ans. « Les hébergeurs hésitent à dire que nous sommes bien en présence d’un contenu illicite« , s’est agacée la secrétaire d’Etat, qui a annoncé que le gouvernement allait saisir le Procureur de Paris pour instruire l’affaire et décider si oui ou non les paroles de la chanson sont légales.
Elle a, surtout, fait savoir son désir de faire disparaître la chanson d’Internet.
« Internet est un espace de liberté formidable, mais ça n’est pas une zone de non droit« , s’est écriée Mme Létard, dans un discours qui était du pain béni pour Christine Albanel.
Mais ces propos démontrent les risques que pose l’Hadopi et les mesures de filtrage qu’elle pourra imposer à tous les foyers connectés à Internet.
L’Hadopi pourra-t-elle, dans le cadre du filtrage imposé sous le prétexte de la lutte contre le piratage, bloquer l’accès à des chansons ou d’autres contenus qui choquent, mais qui ne sont pas encore déclarés illicites ?
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !