Il faudra encore attendre pour voir Free investir le marché de la téléphonie mobile. Le gouvernement, qui avait annoncé un prix de 206 millions d’euros par lot de fréquences à attribuer cet été, n’a pas encore lancé l’appel d’offres. Il a décidé de commander une étude sur le prix des fréquences, qui pourrait donc augmenter.

Après avoir déjà longtemps retardé l’entrée de Free sur le marché de la téléphonie mobile, le gouvernement prolonge l’attente. Alors que l’appel d’offre sur les trois lots de la quatrième licence 3G aurait dû être effectué avant le mois de mars, il n’a toujours pas été lancé. On parle désormais d’un appel d’offre dans le courant de l’été, alors que c’était la période annoncée pour l’octroi des fréquences.

Interrogé sur Radio Classique, le secrétaire d’Etat chargé de l’industrie et de la consommation Luc Chatel a laissé entendre que le prix annoncé de 206 millions d’euros pour chacun des lots pourrait être revu à la hausse, notamment sous la pression de Bouygues Telecom qui s’est plaint d’une distorsion de concurrence. Le prix correspond en effet à un calcul arithmétique simple. En 2000, les fréquences avaient été vendues par le gouvernement 619 millions d’euros pour 15 Mhz. Puisque la quatrième licence est divisée en trois lots de 5 Mhz, son prix a été divisé par trois, à 206 millions d’euros.

Mais Bouygues, SFR et Orange estiment que le prix doit au moins prendre en compte l’inflation depuis l’an 2000, et qu’il est anormal que Free bénéficie, à euro constant, d’un prix plus avantageux.

« Nous avons décidé, pour être absolument inattaquables sur ce point, de demander une étude complémentaire sur le montant de la licence« , a donc expliqué Luc Chatel. « Nous avons demandé à la commission chargée d’évaluer les actifs de l’Etat de vérifier que ce montant correspond clairement à l’évaluation de la quatrième licence« , a-t-il ajouté.

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