De plus en plus d’entreprises se convertissent à la nouvelle tendance du Green Computing : l’écologie dans l’univers informatique. Yahoo a annoncé mardi dernier un projet ambitieux visant à utiliser la puissance hydraulique des Chutes du Niagara pour alimenter un datacenter.


(cc by-sa Niagara Falls, Ontario 2 par Ken Lund)

Depuis quelques années maintenant, de plus en plus d’entreprises du monde informatique se convertissent à une nouvelle tendance, l’informatique écologique. Si ce concept a une connotation marketing très forte, l’enjeu du Green Computing pour ces sociétés est réel, à la fois pour des questions économiques, mais aussi pour des raisons d’image de marque. D’une part l’augmentation constante du nombre de serveurs engendre des coûts toujours plus importants, et d’autre part de plus en plus d’individus se sentent concernés par problématique environnementale. Les sociétés cherchent donc à jouer sur ces deux tableaux en communiquant régulièrement sur ce sujet.

Dans le milieu des centres de traitement de données, les fameux datacenters, des entreprises comme Google et IBM ont déjà quelques projets plus ou moins novateurs. Ainsi par exemple, le premier a envisagé il y a deux ans d’acquérir des navires aménagés pour accueillir des parcs entiers de serveurs alimentés par la force des vagues, tout en utilisant l’eau de mer pour refroidir l’ensembleÉvidemment, ce n’était qu’une ébauche de projet qui ne résolvait d’ailleurs pas deux soucis majeurs : qu’allaient devenir les serveurs en cas de grosse tempête ou si aucune vague ne venait rider l’océan ?

Pour ne pas être en reste dans cette course des datacenters les plus écologiques, Yahoo a annoncé mardi dernier un projet pour mettre au point le centre le plus efficace au monde. Construit à Lockport, dans l’Etat de New York, cette nouvelle installation sera principalement alimenté par l’énergie hydraulique provenant des célèbres Chutes du Niagara. La société estime que 90 % de l’énergie récoltée sera directement destinée à alimenter les serveurs, tandis que le bâtiment lui-même devrait permettre une utilisation maximale de l’air extérieur pour refroidir les serveurs. Selon Yahoo, cette tâche utilise généralement 50 % de l’énergie d’un datacenter.

Avec ce projet ambitieux, Yahoo espère atteindre un ratio moyen de 1,1 PUE ou mieux. Pour mémoire, le PUE (Power Usage Effectiveness) est un indicateur énergétique d’un centre de traitement de données. C’est le ratio de l’énergie totale consommée par le datacenter divisé par l’énergie effectivement utilisée par les équipements informatiques. Plus le score est proche de 1, plus l’usage énergétique est optimal.

Par ailleurs, à côté de la création d’un datacenter très écologique, la compagnie s’est également engagée à réduire l’empreinte carbone de l’ensemble de ses installations de 40 % d’ici 2014. Yahoo devra ainsi agir sur différents fronts, en augmentant la part d’énergie renouvelable pour alimenter ses installations, mais également en améliorant le rendement des bâtiments pour qu’ils soient moins énergivores et enfin en améliorant la consommation énergétique des serveurs eux-mêmes.

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