« Créer et distribuer une encyclopédie libre de la meilleure qualité possible à chaque personne sur la Terre dans sa langue maternelle« . Tel fut donc l’objectif qui a commandé à Jimmy Wales, le fondateur de Wikipédia, lorsqu’il lança son projet au début de la décennie. Quelques années plus tard, la Wikipédia anglophone atteignait son premier million d’articles le 1er mars 2006, puis le deuxième un an plus tard, le 9 septembre 2007.
Et c’est hier, lundi 17 août, que l’encyclopédie multilingue, libre et universelle a publié son trois millionième article, grâce au contributeur Lampman qui a créé une nouvelle page sur Beate Eriksen, une artiste norvégienne à la fois actrice, directrice et productrice, principalement connue pour son rôle dans un soap opera local, Hotel Cà
sar. Désormais, elle sera également célèbre pour avoir été une étape majeure dans un projet réunissant des milliers d’internautes à travers le monde.
Si à l’heure actuelle Wikipédia est disponible dans 267 langues, à l’évidence toutes les versions ne bénéficient pas de la même richesse et de la même activité que la plus ancienne d’entre elles, la Wikipédia anglophone. En effet, malgré un nombre total d’articles frôlant la barre des 14 millions, seules quelques versions locales arrivent à vraiment tirer leur épingle du jeu. Ainsi, la Wikipédia allemande est 2e du classement, avec un peu plus de 940 000 articles, suivi de la version francophone et ses 837 000 pages.
Seules huit autres langues ont franchi la barre des 300 000 sujets : le polonais, le japonais, l’italien, le néerlandais, l’espagnol, le portugais, le russe et le suédois. Plus loin dans le classement, nous retrouvons seize langues dépassant la barre des 100 000, dont le fameux dialecte de l’espéranto qui, rappelons-le, est une langue construite, au contraire des langues naturelles.
Le succès de Wikipédia n’aurait jamais pu se faire sans la contribution désintéressée de milliers d’internautes. Les projets collaboratifs se multiplient à mesure que le web prend une part de plus en plus croissante dans la vie quotidienne.
Il suffit de voir la multiplication des projets collaboratifs comme les logiciels libres avec Linux ou Firefox, ou encore comme Wikipédia ou toute autre encyclopédie fonctionnant sur le même principe (comme sur l’univers de Star Wars ou de World of Warcraft par exemple), sans oublier la formation de communauté partageant le même intérêt : Flickr pour la photo, Last.FM pour la musique ou encore DeviantART pour l’art.
Cette évolution du comportement et des usages sur le web a souvent été théorisée à travers le concept de « web 2.0 », où le contenu était généré par l’utilisateur (user generated content). Wikipédia en est finalement le meilleur exemple. La fin de la passivité sur le web pour l’ère de l’activité.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.