Ils étaient moins d’un quart il y a un an. Aujourd’hui, près de la moitié des employeurs américains reconnait avoir recours aux réseaux sociaux pour cerner la personnalité des candidats, et un tiers a déjà recalé des candidats sur la base des informations présentées.

Nous sommes souvent étonnés par la somme d’informations personnelles que peuvent laisser les internautes sur leurs comptes Facebook, Twitter, MySpace ou autres réseaux sociaux. Dans un monde qui passe de l’intimité à l’extimité, il faut prendre conscience que tout ce que l’on communique en ligne est non seulement lu, mais surtout archivé, indexé et plus tard recherché. Etaler toute sa vie privée sur une place publique accessible au moindre utilisateur de Google, c’est un risque qu’il faut bien mesurer. A commencer pour sa carrière professionnelle.

Aux Etats-Unis, selon un sondage de CareerBuilder, 45 % des employeurs consulteraient les profils et les contenus relatifs à leur short-list de candidats sur les réseaux sociaux. Ils consultent le plus souvent Facebook (29 %), LindekIn (26 %), MySpace (21 %), les blogs personnels (11 %), et Twitter (7 %). Le chiffre a plus que doublé en un an, puisque l’an dernier « seulement » 22 % des employeurs américains avaient recours aux réseaux sociaux pour mieux cerner la personnalité de leurs recrues.

Résultat, 35 % des employeurs avouent avoir déjà recalé des candidats suite aux informations trouvées sur les pages personnelles des réseaux sociaux. Les facteurs les plus éliminatoires sont les photos ou informatinons jugées inappropriées ou provocatrices (53 %), les contenus indiquant que le candidat consomme de l’alcool ou des drogues (44 %), les critiques à l’égard d’un ancien employeur ou d’un collègue de travail (35 %), et les candidats qui font preuve de peu d’aptitudes dans la communication (29 %).

C’est alors un véritable piège du prisonnier pour l’internaute. Ne livrer aucune information personnelle sur Internet est a priori la meilleure manière d’éviter toute information qui pourrait déplaire à un potentiel employeur. Mais l’entreprise pourrait alors juger, comme ce fut le cas pour 29 % des recalés, que le candidat n’est pas suffisamment communicatif, ou qu’il cherche à cacher des vices de sa personnalité. Il faudrait trouver l’équilibre entre transparence, vérité, mensonge et abstention, pour s’assurer les meilleures chances de trouver un emploi sans se faire recaler pour son activité sociale numérique.

Et vous, comment gérez-vous votre vie numérique ? Faites-vous attention aux informations que pourraient trouver vos futurs employeurs ?

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