Faut-il migrer sous Windows 7 lorsque le système d’exploitation sera disponible ? Pour la Free Software Foundation, une organisation américaine fondée par Richard Stallman dont le principal objet est le financement du projet GNU et de la communauté du logiciel libre, la réponse est non. À travers une liste composée de sept points-clés, la FSF explique les raisons qui la poussent à alerter les particuliers et les entreprises… tout en essayant de promouvoir des alternatives libres.
1 – Conditionnement des utilisateurs : avec une informatique qui touche désormais les enfants dès leur plus jeune âge, Microsoft a une voie royale pour distribuer massivement des solutions maisons, en particulier à travers l’Education Nationale. Pour la Free Software Foundation, cela peut conduire à un véritable monopole, en conditionnant très tôt les utilisateurs.
2 – Violation de la vie privée : l’entreprise américaine peut inspecter le contenu des disques durs des utilisateurs grâce à un outil appelé Windows Genuine Advantage. Non seulement cela représente une violation substantielle de la confidentialité des utilisateurs, mais en plus ces derniers doivent de toute manière accepter une licence qui autorise Microsoft à le faire sans avertissement.
3 – Situation de monopole : la Free Software Foundation note que la quasi-totalité des ordinateurs neufs sont vendus avec un système d’exploitation installé : Windows. Aucun choix n’est donc laissé à un consommateur lambda qui est obligé de se rabattre bon gré mal gré vers le système d’exploitation de Microsoft.
4 – Obligation d’être à jour : pour profiter d’un support permanent et de mises à jour régulières, un utilisateur optant pour des solutions Microsoft devra constamment renouveler ses produits, en achetant les dernières versions disponibles sur le marché. Dans le cas contraire, les logiciels tombent en désuétude, faute de correctifs laissant place à de dangereuses failles de sécurité.
5 – Pression sur les standards : Microsoft n’hésite pas à bloquer ou ralentir le déploiement des formats de documents standardisés, comme OpenDocument. La Free Software Foundation accuse l’entreprise américaine d’aller jusqu’à utiliser des méthodes sournoises, comme la corruption, pour maintenir ces propres formats.
6 – Favorable aux verrous numériques : avec son logiciel Windows Media Player, Microsoft verrouille et restreint les possibilités de copie et de lecture sur ses systèmes d’exploitation. La Free Software Foundation estime que cela porte un coup grave à la copie privée et à la liberté des utilisateurs de profiter pleinement des contenus numériques achetés.
7 – Faiblesse de la sécurité : bien que les systèmes d’exploitation libres rencontrent également des failles de sécurité, celles-ci sont généralement corrigées bien plus vite que les défaillances repérées sous Windows. En effet, Microsoft reste le seul à se charger de cet aspect et la nature du logiciel propriétaire n’incite pas à ouvrir davantage le code pour améliorer le système. La FSF estime que tout le monde est dépendant du bon vouloir de l’entreprise.
Finalement, la Free Software Foundation relève que de versions en versions, Microsoft garde les mêmes casseroles, que ce soit Seven, Vista, XP ou des versions encore plus anciennes. Pour l’association, le logiciel propriétaire souffre de tares liées à une pléthore de contrats, de brevets et de droits qui empêchent véritablement les utilisateurs de profiter au maximum du monde informatique. Pire, la FSF note qu’un utilisateur ne peut même pas modifier ou partager son outil informatique : il doit suivre la voie tracée par Microsoft.
La Free Software Foundation va donc essayer de mettre en avant que les systèmes d’exploitation GNU/Linux font globalement comme Windows, les sept points noirs en moins. Non seulement les utilisateurs ont les coudées franches, mais quand bien même les ordinateurs et les logiciels auront toujours des problèmes, une communauté libre sera toujours active pour régler les problèmes pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres.
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