Les joueurs le savent bien. Généralement, les jeux vidéo ne sont pas particulièrement bien vus dans la société. Considéré par beaucoup comme une activité chronophage mettant en péril les relations sociales de l’individu, le jeu vidéo est souvent peint comme une activité tout simplement néfaste. Et sans doute parce que ce mode divertissement entre aussi directement en concurrence avec d’autres occupations, comme regarder la télévision, les reportages TV sur le sujet ne sont pas tendres et versent souvent dans le sensationnalisme.
Hier soir, lors du journal télévisé, TF1 s’est donc penché une énième fois sur la question. Introduisant son sujet par une phrase pleine de promesse (« Êtes-vous inquiets de voir vos enfants passer des heures sur leurs jeux vidéo« ), Laurence Ferrari révèle que pas moins de 40 % des parents manifestent une certaine crainte de voir leur progéniture s’adonner à ce genre de plaisirs, en particulier face à des jeux « hyper violent où il est question de tuer des soldats ou encore des zombies« .
Or, si « les parents s’inquiètent des jeux violents auxquels jouent leurs enfants« , il faut également être attentif aux jeux présentés dans le reportage. La plupart des jeux – si ce n’est la totalité – sont classifiés +16 par la Pan-European Gaming Information, le fameux système d’évaluation destiné notamment aux jeux vidéo. En clair, TF1 a diffusé des images de jeux déconseillés aux moins de 16 ans (comme pour Counter Strike ou Battlefield 2142) dans un sujet où les parents sont inquiets pour leurs enfants.
Par ailleurs, les quelques arguments expliquant que le jeu vidéo a également des aspects très positifs sont malheureusement noyés dans un flot d’images de FPS qui sont par essence des jeux violents où l’objectif premier est de vaincre l’ennemi en le tuant. Dès lors, madame Michu risque de ne pas être sensibilisée aux explications des différents psychiatres. Le problème n’est finalement pas tant de voir des jeunes jouer à des jeux vidéo que d’avoir des parents responsables qui encadrent ce genre d’activité. Car si les parents achètent le dernier FPS à la mode sans au moins s’intéresser à la classification et au contenu du jeu, nul doute que ce type de reportage continuera longtemps.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.