À vouloir défendre une position presque intenable, la décence impose que les actes suivent les paroles. Lily Allen, la nouvelle figure de la lutte contre le piratage, vient tout juste de se prendre les pieds dans le tapis. En voulant faire un billet de blog contre ce « fléau », elle a tout juste commis l’irréparable : elle a piraté un texte à son tour !

C’est l’arroseur arrosé. La chanteuse britannique Lily Allen, bien connue pour quelques titres à succès comme Smile, Not Fear ou encore Fuck You, a également été remarquée pour son opposition farouche au piratage et à l’échange illicite de contenus culturels. Cette nouvelle figure de l’anti-piratage a ainsi ouvert un blog personnel intitulé « It’s not Alright » où elle critique les artistes favorables au téléchargement illégal. Or, que se passe-t-il lorsque le nouvel héraut de la lutte contre le piratage pirate à son tour ?

Soutenue par plusieurs artistes, comme Gary Barlow de Take That ou l’ancien parolier de Robbie Williams, Guy Chambers, Lily Allen a ainsi publié une critique sur le rappeur 50 Cent, qui a eu le courage de suggérer que le « piratage » était finalement une composante inévitable du marketing. Sauf que loin de produire une pensée originale, Lily Allen a tout simplement recopié tout le contenu publié initialement sur Techdirt.com… piratant effectivement le travail de Mike Masnick.

« Je trouve ça merveilleux que Lily Allen ait trouvé dans ce billet une telle valeur qu’elle a décidé de le copier – ou devrais-je dire pirater ? – » a déclaré Mike Masnick, mis au courant par Torrentfreak. « Le fait est qu’elle essaie d’expliquer que la copie est mauvaise, alors qu’elle est prise elle-même dans cette problématique. Par ailleurs, pour quelqu’un aussi concerné par l' »impact » du piratage, je suis quelque peu surpris de voir le billet sans crédit ni lien vers le billet original. Apparemment, il y a une vague différence entre ce qu’elle dit et ce qu’elle fait« . a-t-il ajouté.

Comme le souligne Torrentfreak, de nos jours il est devenu très facile de devenir soi-même un « pirate ». Et lorsque Lily Allen a rédigé son message (enfin, juste une partie), elle ne pensait surement pas à mal. Comme des millions d’internautes à travers le monde. Sauf qu’en quelques clics, elle est passée de l' »autre » côté. Et elle devient aussi précarisée juridiquement que des milliers d’internautes menacés d’amendes ou de coupure Internet.

Beau joueur, Mike ne demandera pas la suspension de l’abonnement Internet de Lily Allen. Mais il se demande maintenant s’il peut publier sa musique sans aucun crédit. Peut-être cela fera-t-il l’objet d’un billet de blog sur « It’s not alright ». C’est le cas de le dire !

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