L’année 2009 aura été un grand cru pour le mouvement pirate international. En effet, depuis la victoire incroyable du Parti pirate suédois lors des élections européennes, avec pas moins de 7 % des voix, de nouveaux partis pirates ont saisi l’occasion pour se remettre sur les rails, tandis que les sympathisants en ont profité pour monter leur propre formation politique locale. Ainsi, avec ce changement substantiel dans le paysage politique, de nombreux sujets sont revenus dans l’agenda des politiques : les problèmes touchant à la censure, au copyright ou encore à la vie privée.
L’électrochoc suédois a sans doute eu un rôle non-négligeable dans le récent succès allemand. En effet, le Parti pirate local a fait lui aussi son entrée au parlement allemand, le Bundestag. À côté des succès se trouvent également des premières tentatives électorales ou des reconnaissances officielles du mouvement : ainsi, au Royaume-Uni, le Parti pirate britannique est d’ores et déjà officiellement enregistré par la commission électorale. En France, la formation politique a participé à son premier scrutin législatif dimanche dernier. Résultat, plus de 2 % sur une élection mineure et guère visible. Un succès pour un mouvement encore balbutiant.
Et évidemment, le Parti pirate canadien a hâte de se joindre à ce grand mouvement. Selon Torrentfreak, il faudrait encore quelques membres pour obtenir l’autorisation officielle . Dès cette formalité d’effectuée, le Parti pirate canadien pourra s’impliquer plus efficacement dans la vie politique. « L’objectif est de récupérer au minimum un siège au parlement » a déclaré Jake Daynes, porte-parole du mouvement au Canada.
« Dès que le parti est officiellement enregistré, nous espérons devenir davantage visible, notamment vis-à-vis des médias. Faisons en sorte que le Parti pirate canadien et ses membres se montrent respectueux et ouverts afin que les Canadiens sachent que nous existons et que nous construisons une communauté« .
Sans surprise, le Parti pirate canadien demande une réforme du copyright et des brevets, la protection de la neutralité du net et la liberté de la culture. Mais avant toute chose, la formation politique devra récupérer encore quelques membres supplémentaires afin d’être conforme à la législation.
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