Il y a encore quelques semaines, personne n’aurait imaginé que les trois partis politique pirates ne forment plus qu’un seul et même mouvement. Et pourtant, après un premier rapprochement entre le Parti pirate et le Parti pirate Canal Historique il y a quelques jours, c’est au tour du Parti pirate français de faire un pas vers une unique formation en France.

Mise à jour : le président du Parti pirate.org, Florian Lauté, nous a indiqué que la décision de fermer le Parti pirate français a été prise mercredi soir, après un coup de fil passé entre les deux responsables.

Satisfait de la décision de Rémy Cérésiani, le fondateur du Parti pirate.org regrette néanmoins que « son action ait fait suffisamment de mal au mouvement Pirate dans son ensemble, et à notre collectif en particulier ».

« il y a longtemps que les donneurs de leçons ne nous surprennent plus, même lorsqu’ils prétendent parler en tant que membres de notre parti » explique-t-il.

Disposé à accueillir les anciens sympathisants du Parti pirate français, Florian Lauté note que pour l’heure, aucune des personnes ayant cotisé chez Rémy Cérésiani n’a été remboursée. Si nouveau départ il y a, « la moindre correction serait d’y remédier » souligne-t-il.

Quand à l’impact sur la direction du Parti pirate, il y en aura aucun prévient Florian Lauté. « La direction du Parti pirate reste inchangée ». Aucun poste particulier n’a été prévu, et de toute les façons Rémy Cérésiani n’a formulé aucune demande en ce sens.

C’est donc fait. Alors que le paysage politique français comptait il y a encore quelques semaines pas moins de trois partis pirates, rendant l’horizon du mouvement pirate en France particulièrement trouble, la situation s’est brusquement éclaircie ces derniers jours grâce à des décisions courageuses de la part des différents dirigeants de ces formations. Il y a quelques temps déjà, les deux premiers collectifs avait enclenché un rapprochement décisif pour aboutir à une fusion officielle.

Désormais, c’est au tour du mouvement emmené par Rémy Cérésiani, initiateur du Parti pirate français, de faire un pas important, en annonçant ni plus ni moins la fermeture officielle de son organisation. Critiqué pour avoir ouvert un mouvement alors que la situation était particulièrement confuse, Rémy Cérésiani a néanmoins eu le mérite de mettre les pieds dans le plat et de souligner une situation inacceptable à l’heure où des textes de loi particulièrement critiquables sont votées au parlement français. Aujourd’hui donc, le Parti pirate Canal Historique et le Parti pirate français ont choisi d’intégrer Parti pirate.org, seul mouvement à avoir été reconnu internationalement par le Parti pirate International

Dans un communiqué de presse, Rémy Cérésiani explique les raisons l’ayant poussé à mettre fin à l’aventure du Parti pirate français. Selon l’étudiant à l’IEP de Paris, deux facteurs principaux sont à relever : tout d’abord, la « grande convergence qui s’effectue entre les trois partis pirates encore en vie« . Si les trois formations partageaient le même fond intellectuel et idéologique, il restait à uniformiser « la forme et les actes » explique-t-il.

Ensuite, le second motif est sans aucun doute le véritable démarrage politique du Parti pirate avec un premier scrutin lors d’une élection législative partielle dans les Yvelines. Le candidat du Parti pirate.org, s’il n’a pas été élu, a tout de même initié une première dynamique avec un score assez honorable puisqu’il a rassemblé autour delui pas moins de 2,08 % des votants.

Notant que « les membres principaux du Parti pirate sont souvent des informaticiens« , Rémy Cérésiani espère donc apporter une expérience davantage politique à un mouvement ne comportant pas nécessairement de spécialistes issus du monde politique, juridique ou financier. Il estime vital que « la construction d’un parti pirate comporte une importante dimension technique » autre que le seule domaine informatique. La clé réside donc tout naturellement dans la mutualisation des forces où chacun pourra apporter ses propres compétences dans un mouvement appelé à avoir un destin national et européen.

Maintenant, Rémy Cérésiani invite chacun à se focaliser sur la prochaine échéance électorale majeure, les élections régionales de 2010. Pour se faire, il estime « indispensable de continuer à communiquer par tous les moyens de communication légaux« . Cela va des forums aux wikis, en passant par la presse traditionnelle, les réseaux sociaux (Facebook) ou encore les salons de discussion Jabber. L’objectif annoncé est que chaque citoyen français ait accès aux informations du mouvement, quel que soit le vecteur d’information choisi.

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