Le ministre de la culture a demandé à l’ancien PDG de Fayard, Claude Durand, de présider une commission sur la numérisation des livres en France, avec le souci de dégager des pistes alternatives au monopole de fait de Google.

Mise à jour : selon le Figaro, Claude Durand s’est retiré de la présidence du groupe de travail, estimant qu’il n’était « pas particulièrement féru de nouvelles technologies », et donc qu’il ne considérait pas être l’homme de la situation. Une explication étrange puisqu’il le savait déjà avant d’accepter le poste en premier lieu. Peut-être s’est-il aperçu que le dossier était trop brûlant pour en sortir indemne. On ne sait pas, pour le moment, qui le remplacera.

Article du 6 octobre 2009 – Après la mission Hadopi confiée au président de la FNAC d’alors Denis Olivennes, après la commission pour le développement de l’offre de musique et de cinéma en ligne confiée au producteur Patrick Zelnik, Frédéric Mitterrand a choisi de confier à Claude Durand, ancien PDG de l’éditeur Fayard, la présidence d’une commission sur la numérisation des livres. Avec l’objectif avoué de dégager des pistes alternatives à Google, seul acteur de poids à proposer avec une certaine efficacité la numérisation des ouvrages. Au point que la Bibliothèque Nationale de France (BNF), autrefois très hostile au géant américain, cède désormais à ses sirènes.

« Nous ne sommes pas obligés de tout faire numériser par un seul acteur« , a riposté Frédéric Mitterrand au Figaro, « les manuscrits du XIIIe siècle peuvent l’être par Gallica et d’autres ouvrages par d’autres« .

Alors qu’il avait fait de la défense du droit d’auteur à la française un principe inviolable pour justifier son opposition à Google Books, le ministre semble avoir mis un peu d’eau dans son vin. « Il ne faudrait pas qu’une position gaullienne, très tentante, s’achève en ligne Maginot débordée par le tsunami numérique inévitable« , a ainsi reconnu Frédéric Mitterrand, qui voit arriver le développement des livres électroniques à grande vitesse, avec les mêmes problématiques de piratage à terme que celles posées à l’industrie musicale. Il faut donc anticiper, en tentant de trouver la meilleure formule entre souplesse et rémunération des éditeurs et des auteurs.

« La question centrale est de bien choisir le ou les milliers de guides. Celui qui va indexer les ouvrages va-t-il introduire de la publicité ou demander un pourboire à la sortie ? (…) Une chose est sûre, je ne vais pas lâcher sur la question des droits d’auteur« , a-t-il insisté.

Claude Durand dispose de deux mois pour rendre ses propositions.

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