Réussite manifeste du contenu généré par les utilisateurs, Flickr a reçu son quatre milliardième chargement le week-end dernier. Malheureusement, si le service de partage de photos est une réussite du point de vue du web social, le chemin reste encore long pour sensibiliser les internautes aux licences alternatives. En effet, à peine 3 % des chargements sont placés sous cette licence.

(Seja criativo – creative commons – BY-NC-SA)

Dimanche dernier, Flickr a annoncé sur le blog officiel le chargement du quatre milliardième cliché sur le service d’hébergement et de partage de photos. Lancé en février 2004, Flickr est indéniablement devenu en quelques années l’une des références majeures du web social. Réalisée par l’utilisateur punimoe, cette photographie met en valeur une personne visiblement déguisée en cosplay d’un anime ou d’un jeu vidéo nippon. Nous aurions bien évidemment souhaité illustrer cet article avec ladite image, mais celle-ci est protégée par un copyright © Tous droits réservés, empêchant ainsi toute manipulation, réutilisation ou publication sans l’accord express de son auteur.

Et de cette situation, deux grandes remarques peuvent être faites.

Tout d’abord, la mise en ligne de cette quatre milliardième photo est une démonstration éclatante de la réussite des contenus générés par l’utilisateur (user generated content). Qu’il semble parfois loin le temps où le contenu traditionnel était produit et géré par des webmasters en herbe ou des entreprises. Tout cet univers du « web 2.0 » n’existe finalement qu’à travers cette prise de pouvoir des utilisateurs des outils qu’offre Internet. Les exemples sont d’ailleurs légions : YouTube, Picasa, DeviantART, Last.fm ou encore Facebook.

En revanche, le choix d’une licence contraignante pour cette photographie est également le signe d’une faible sensibilisation des internautes aux problématiques touchant les contenus culturels sur Internet. Et pourtant, Flickr propose justement une large gamme de licences Creative Commons plus ou moins restrictives, mais permettant un partage légal de ces contenus sans déposséder le photographe de ses droits. C’est une alternative adaptée à l’ère numérique.

D’ailleurs, la deux milliardième et trois milliardième photo sont également dans ce même cas de figure, puisqu’elles sont marquées du sceau du copyright. Et si Flickr affiche désormais fièrement quatre milliards de photographies, la part des clichés sous Creative Commons est minime : un peu plus de 123 millions sont publiées avec une licence Creative Commons… soit à peine 3 % de l’ensemble.

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