En principe, le droit d’auteur protège toute œuvre dès sa création, et nul ne peut reproduire une œuvre sans l’autorisation de son auteur. Ce postulat, qui doit protéger les intérêts patrimoniaux des créateurs, est de plus en plus exploité à des fins de censure, comme nous l’avions vu récemment avec l’affaire Ralph Lauren ou l’affaire Letterman. En France aussi, il n’est pas rare de voir des extraits d’émissions TV disparaître, pour des motifs de violation de droits d’auteur, qui ressemblent parfois à des actes de censure.
Aux Etats-Unis, la très active Electronic Frontier Foundation a décidé de mettre au pilori les organisations qui font ainsi une utilisation abusive de leurs droits, non pas pour protéger leurs intérêts commerciaux, mais bien pour censurer la diffusion de l’information et la liberté d’expression. Le « Takedown Hall of Shame« , ou « mur de la honte des demandes de retrait », met en avant ceux qui ont demandé à YouTube ou d’autres plateforme d’hébergement le retrait de vidéos, dans une utilisation abusive de leurs droit d’auteur.
Figurent ainsi NBC qui a voulu faire retirer une vidéo satirique sur Barack Obama, CBS pour une vidéo de John McCain, la télévision publique pour le retrait d’une vidéo qui critiquait le mariage homosexuel, ou encore parmi d’autres Warner Music Group.
La maison de disques est accusée d’avoir d’abord obtenu un accord de partage de revenus en janvier 2009 avec YouTube, avant d’utiliser les outils de détection de contenus piratés de YouTube pour exiger le retrait de vidéos amateur qui utilisaient des bouts de chansons en bande son. On se souvient aussi d’une conférence de l’inventeur des Creative Commons, Lawrence Lessig, retirée à la demande du label parce qu’il utilisait quelques secondes de clips de Warner pour illustrer son propos.
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