Jusqu’à présent, les extensions des noms de domaine sur Internet sont exclusivement réservées à l’alphabet latin. Si un internaute essaie d’atteindre un domaine dont l’extension n’est pas rédigée avec des caractères occidentaux, il reçoit une erreur de son navigateur. Or, si internet a longtemps été dominé par les Américains et les Européens dans les années 90 et au début des années 2000, la donne a largement changé depuis.
Pour traduire dans les faits cette réalité, l’ICANN a approuvé ce vendredi matin la décision d’étendre les extensions des noms de domaine aux caractères non-latin. Désormais, les internautes pourront remplacer les célèbres .com, .net ou .org par leurs équivalents en chinois, en coréen, en arabe ou encore en hébreu. L’organisme chargé de réguler Internet a approuvé la mise en place d’un plan permettant d’enclencher une procédure accélérée pour l’adoption des noms de domaine internationalisés.
Très enthousiaste, l’un des administrateurs de l’ICANN, Peter Dengate Thrush, avait décrit ce nouveau système comme « la plus grande évolution technique sur Internet depuis son invention il y a quarante ans« . Forcément, l’organisation a indiqué que les discussions sur l’internationalisation des noms de domaine ont commencé bien avant la fondation de l’ICANN.
Auparavant, l’ICANN autorisait l’enregistrement de noms de domaine avec certains caractères non-latin. Testé depuis plusieurs années, ce nouveau système ambitionne donc de rendre Internet vraiment accessible à tous les peuples du monde entier en prenant en compte leurs particularités. Selon l’ICANN, les limites de l’alphabet latin sont largement repoussées, puisque cette ouverture va permettre l’utilisation de plus de 100 000 nouveaux caractères pour les extensions de noms de domaine.
Pour les internautes occidentaux, le changement sera transparent et n’aura aucun impact sur leur navigation au quotidien. Cependant, pour des internautes chinois, arabes, russes ou encore coréens, c’est une avancée majeure. Bien que l’anglais ait une portée internationale, il y a des millions d’individus à travers le monde qui n’ont que leur langue maternelle pour communiquer. De fait, ils se retrouvent très limités lorsqu’ils accèdent à Internet.
« Les premiers pays qui vont participer à ce projet ne vont pas seulement fournir des informations précieuses sur l’évolution des noms de domaine internationalisés ; ils vont également aider des millions de personnes en ligne – des individus qui n’ont jamaisutilisé de caractère romain durant leur existence » a ainsi déclaré le président et directeur exécutif de l’ICANN, Rod Beckstrom.
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