La menace que représente les logiciels peer-to-peer est à nouveau revenu sur le devant de la scène cette semaine. En effet, un membre du personnel lié à une commission de la Chambre des Représentants des États-Unis a fait une bourde en faisant fuiter involontairement un rapport confidentiel à travers une application dédié à l’échange de fichiers. Dès lors, le document qui regroupe diverses investigations est potentiellement compromis.
Or, pour des raisons encore méconnues, la Recording Industry Association of America (RIAA), l’organisation chargée de défendre les intérêts de l’industrie du disque outre-Atlantique, a été invitée à commenter cette information. Sans surprise, l’association n’a pas dévié une seule seconde de ses positions, expliquant que les échanges sur Internet de certains contenus étaient un véritable problème. Sauf que cette fois, la RIAA a fourni une explication des plus ubuesques.
Selon la RIAA, cet incident est la preuve « évidente de la nécessité d’établir un contrôle sur les logiciels peer-to-peer afin de bloquer les échanges illégaux ou abusifs de musique« . Mitch Bainwoll, l’un des responsables de l’organisation, a ajouté que « cela se passe désormais dans le pré-carré du Congrès, et cela devrait être un puissant catalyseur pour conduire une réforme concrète pour protéger les consommateurs« .
Bien sûr. Parce qu’un membre du personnel a fait l’erreur de placer ce rapport confidentiel dans le dossier partagé de son application peer-to-peer, il faut absolument restreindre et verrouiller les accès aux logiciels de ce genre. Si l’on suit cette formidable logique, dans peu de temps la RIAA pourrait exiger l’arrêt de la commercialisation des clés USB parce que des gens les perdent et exposent donc potentiellement des données confidentielles.
Et si au lieu de blâmer bêtement le logiciel en question ou le principe du peer-to-peer, on s’intéressait à la source du problème, à savoir le salarié ?
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