La musique légale en ligne gratuite intéresse visiblement les Français. Le site Beezik a enregistré un pic impressionnant de visites après la diffusion du reportage d’Envoyé Spécial sur la loi Hadopi, qui mentionnait l’existence d’alternatives aux réseaux P2P traditionnels.

Ce qu’il manque à la musique en ligne « légale » pour percer, c’est peut-être moins une chasse aux pirates orchestrée par l’Etat qu’une campagne de communication enfin positive, et des modèles économiques capables de rivaliser avec la gratuité du P2P. Sur le modèle d’un Airtist, les DRM Windows Media en plus, Beezik propose aux internautes de télécharger gratuitement des morceaux de musique après le visionnage d’une publicité, et même de recevoir des bons d’achat à dépenser chez ses partenaires. Vu par le grand public, c’est un peu le piratage légalisé, et même rémunéré. Succès garanti. D’autant plus si la télévision publique en fait la promotion.

Dans son reportage consacré à l’Hadopi, qui montrait globalement combien la loi était déjà dépassée par les pratiques, Envoyé Spécial a évoqué Beezik pour montrer les plateformes légales qui seront demain labellisées par l’Hadopi. L’effet a été immédiat sur le succès du site, comme le montre ce graphique de Google Trends. Le jour de la diffusion du reportage, les recherches du terme « Beezik » sur Google ont littéralement explosé, beaucoup plus que celles du site Wawa-Mania qui était l’exemple choisi côté pirates.

Dépassé par le succès, Beezik a eu de grosses difficultés à se maintenir en ligne. « Comme vous l’avez sans doute constaté, et suite à la diffusion du reportage d’Envoyé Spécial jeudi soir, le site Beezik a été pris d’assaut par des centaines de milliers d’internautes depuis maintenant 3 jours« , prévient un e-mail envoyé aux utilisateurs du site. « Bien que des dizaines de serveurs aient été rajoutés pour permettre de tenir cette charge exceptionnelle, il s’avère que nombreux sont ceux qui n’ont pas pu se connecter à Beezik ou procéder à leurs téléchargements« . C’est le genre de panne dont rêve tout éditeur de plateforme marchande.

Wawa-Mania, aussi, avait connu des difficultés dans les heures qui ont suivi la diffusion du reportage, qui lui a offert également une forte publicité. C’est peut-être la raison pour laquelle France 2 a décidé de le retirer du site Internet d’Envoyé Spécial, contrairement aux trois autres reportages diffusés le même jour.

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