Ceux qui ont déjà développé une application pour l’iPhone le savent : les règles mises en place par Apple pour valider un logiciel sur l’App Store sont particulièrement sévères, floues et parfois déroutantes. Depuis bientôt deux ans, nous avons régulièrement rapporté dans nos colonnes des cas de rejet d’application, au motif parfois particulièrement critiquable. Non pas qu’Apple doit tout accepter sur sa plate-forme logicielle, mais nous avions alors eu le sentiment que la société avait mis le doigt dans un engrenage incertain, sans doute grisé par le succès phénoménal de son appareil à travers le monde.
Le problème, c’est qu’à vouloir tout contrôler, Apple risque fort d’avoir un violent retour de bâton de la part des utilisateurs et des développeurs. Ainsi, le responsable du développement de la version iPhone de Facebook, Joe Hewitt, annonçait le mois dernier sur Twitter son envie de « passer à autre chose« . Contacté par Techcrunch, l’informaticien avait alors indiqué que sa décision était liée « à la politique d’Apple« , se déclarant « philosophiquement opposé » à celle-ci. Effectivement, on imagine assez facilement la frustration et la colère des développeurs ayant consacré beaucoup de temps à un projet se heurter au mur de l’App Store…
Et cette annonce pourrait bien être le point de départ d’un mouvement plus général. L’année dernière, nous avions déjà relevé que plusieurs développeurs avaient choisi de s’intéresser à Google Android plutôt qu’à l’iPhone. C’était prévisible. À nos yeux, la firme de Cupertino sortait de son rôle de distributeur de contenus en se transformant progressivement en censeur de la morale publique et en juge de l’utilité des logiciels.
La grogne a manifestement été entendue, puisque le directeur du marketing d’Apple, Phil Schiller, est monté au créneau le mois dernier pour expliquer la façon dont Apple traite les propositions de logiciels. Rappelant que l’App Store héberge plus de 100 000 applications, le responsable a également souligné que chaque semaine, c’est 10 000 nouvelles applications qui doivent être contrôlées par les services de la société. Et si des applications sont effectivement rejetées, Phil Schiller rappelle que 90 % d’entre elles sont tout de même acceptées.
Alors quid des 10 % restants ? Ce serait à la fois des applications mal conçues ou dont le contenu serait inapproprié. Des justifications qui n’ont manifestement pas convaincu Adam Martin, un développeur britannique. En effet, le jeune homme a lancé un blog intitulé App Rejections dont la tâche sera de lister toutes les applications rejetées par l’App Store, avec à chaque fois la raison qui a motivé le refus.
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