On ne badine pas avec la sexualité, surtout aux États-Unis. S’appuyant sur la loi de l’Electronic Security and Targeting of Online Predators Act (e-STOP), les deux principaux sites de socialisation en Amérique du Nord, Facebook et MySpace, ont fermé plusieurs milliers de comptes appartenant à des délinquants sexuels enregistrés. Votée l’an dernier, l’e-STOP exige que les délinquants sexuels condamnés communiquent toutes leurs adresses en ligne.
Réagissant aux mesures prises par les deux sites communautaires, le procureur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, a appelé les autres réseaux sociaux à prendre des mesures similaires. « Facebook et MySpace utilisent avec succès e-STOP pour aider à rendre internet plus sûr, et il est temps pour tous les sites de socialisation de faire leur part du travail« , a-t-il ainsi déclaré, dans des propos rapportés par l’AFP.
Selon les chiffres transmis par les deux sites sociaux, Facebook a fermé 3 140 comptes reliés à 2 782 délinquants sexuels, tandis que son grand rival en a fermé 1 975 appartenant à 1 796 condamnés. « Certains délinquants avaient des comptes sur les deux sites ce qui explique la divergence de chiffres en ce qui concerne le nombre total de délinquants concernés » précise l’AFP.
Selon les promoteurs de la loi, l’objectif de l’e-STOP n’est pas de priver complètement ces individus d’un accès à Internet, mais d’en encadrer l’utilisation. Ainsi, un condamné doit communiquer son adresse e-mail et son pseudonyme. L’autre mesure, plus critiquable, est la publication sur Internet de l’adresse physique du délinquant sexuel.En tout, c’est près de 8 000 individus qui ont été identifié par l’Etat de New York. Une fois les informations nécessaires collectées, elles ont été transmises aux réseaux sociaux qui ont pris soin de les bloquer.
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