Un abonnement payant sur YouTube ? L’idée fait son chemin. Devant l’immense succès de Hulu, un service de VOD américain, la plate-forme vidéo souhaiterait dresser un nouveau modèle économique pour varier ses sources de revenus.

Le seul modèle économique basé sur les revenus publicitaires ne suffit plus à YouTube. Selon diverses sources, la plate-forme réfléchirait bien à un modèle intégrant des formules innovantes d’abonnement. Objectif pour Google, diversifier les sources financières, mais surtout concurrencer plus efficacement Hulu, un service de vidéo à la demande lancé par NBC, News Corp et Walt Disney.

L’immense succès d’Hulu aux États-Unis a donc convaincu le géant américain de poursuivre ses prospectives dans un modèle économique qui proposerait des offres payantes. Au-delà du souci d’apporter de l’argent frais à un service en constante évolution, Google aimerait surtout croquer dans le gâteau très rentable de la vidéo à la demande. D’ailleurs, Hulu est désormais la deuxième plate-forme vidéo la plus visitée aux États-Unis. La firme de Mountain View devrait donc mettre en place une sorte de péage uniquement pour certains contenus très précis.

À l’heure actuelle, des discussions sont en cours avec Sony Pictures, Warner Bros et Lions Gate Entertainment rapporte Reuters. La principale difficulté sera de convaincre les ayants droit de mettre des contenus en ligne, alors qu’ils ont la hantise du piratage. Quant à la nature de l’offre, elle peut revêtir plusieurs formes : un abonnement mensuel classique, à l’image de ce que font les fournisseurs d’accès à Internet, un paiement à l’acte ou encore un système de location.

« Tous les contenus ne sont pas accessibles avec le modèle publicitaire actuel » a précisé David Eun, le vice-président du contenu YouTube. Pour se faire, le site cherche des solutions pour des « contenus de plus longue durée » afin de persuader les différents studios de cinéma. Si le projet abouti, YouTube pourra à terme proposer dès le jour même de sa diffusion TV la visualisation en ligne de l’épisode.

Une chronologie des médias qui n’a décidément rien à voir avec les solutions françaises. En France, les différentes organisations ont trouvé le moyen de se féliciter d’avoir ramené la vidéo à la demande au même niveau qu’une sortie DVD, c’est-à-dire quatre mois après la sortie en salle d’un film. Quatre mois de trop ?

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