Ce n'est pas une nouveauté, les mesures techniques de protection n'ont jamais aidé les ayants droit à se prémunir du piratage. Pire encore, à plusieurs reprises ces gestionnaires des droits numériques ont même agi contre les studios de cinéma, les éditeurs de jeux et les maisons de disque. Non seulement ces technologies sont particulièrement chères, mais en plus elles sont régulièrement contournées et plutôt défaillantes. Au point d'en arriver à des situations ubuesques.
Ainsi, Electronic Arts, en optant pour des DRM (Digital Rights Management) particulièrement intrusifs dans le jeu Spore, s'est fait lapider par de nombreux clients mécontents. En effet, ce hit sorti l'année dernière imposait une activation par Internet et limitait la réinstallation à trois réactivations maximum. Au-delà de cette limite, il fallait appeler Electronic Arts pour demander une activation supplémentaire. Mais pour l'obtenir, il fallait montrer patte blanche en fournissant une preuve d'achat ou encore les raisons pour lesquelles la limite a été atteinte.
Cette fois, c'est avec le dernier chef-d'œuvre de James Cameron, Avatar, que les mesures techniques de protection se sont tristement illustrées. Attendu par de nombreux amateurs de science-fiction, Avatar a généré un important buzz avant sa sortie en salles mercredi dernier. Forcément, avec un budget total estimé à 300 millions de dollars et 60 des plans réalisés en images de synthèse, nul doute que le film sera certainement en succès. D'autant que de nombreux cinémas proposent même de vivre l'expérience en trois dimensions. James Cameron a visiblement s'est fait plaisir pour son huitième long-métrage.
Mais si le cinéaste américain a frappé fort pour Avatar, les DRM ont manifestement frappé encore plus fort… au point de rendre K.O. la technologie 3D du film lors de l'avant-première en Allemagne. Selon la presse locale, la version en trois dimensions a rencontré des difficultés avec le système de chiffrement empêchant la bonne projection du film sur les écrans.
Selon Torrentfreak, qui se fait l'écho de l'information rapportée par Heise.de, les mesures techniques de protection ne sont pas parvenues à déchiffrer les 150 gigabytes de données, forçant les exploitants de salle à revenir dans une classique et banale version 2D. "Nous regrettons ces échecs et la déception provoquée par ces problèmes, mais nous sommes confiants que nous serons en mesure d'activer les versions 2D et 3D pour le lancement officiel ". Et en effet, les premiers échos indiquent que les soucis ont été résolus à temps. Dommage pour les "heureux" cinéphiles qui avaient la possibilité de le voir en avant-première…
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