Est-ce le début de la fin pour Google ? Selon Hitwise, un service dédié à la veille concurrentielle et à l’analyse du trafic Internet, l’audience de Facebook a dépassé pour la première fois celle de Google aux États-Unis. Ce pic exceptionnel est survenu lors des fêtes de Noël, les 24 et 25 décembre derniers. Cependant, le moteur de recherche est-il réellement menacé par le plus populaire des réseaux sociaux ?
Pas exactement. Tout d’abord, le graphique proposé par Search Engine Land évoque uniquement le nom de domaine ‘google.com’. Cela signifie que seule une des tentacules de la pieuvre Google est concernée par cette analyse statistique. Tous les autres services (Gmail, YouTube, Google Reader, Google News…) ne sont pas comptabilisés dans cette étude. Par ailleurs, seul le nom de domaine américain est évoqué, puisque le document produit par Hitwise ne fait jamais mention des noms de domaine localisés, comme Google.fr ou Google.de.
Que doit-on alors en conclure ? Tout d’abord, en terme de trafic global, Google reste le maitre incontesté du web. En effet, en ne s’intéressant qu’à la fonction recherche de la firme de Mountain View, Hitwise a quelque peu faussé la réalité entre les deux sociétés. Cependant, au niveau symbolique, c’est une énorme victoire pour Facebook.
D’une part parce que Facebook tire une large partie de ses revenus grâce aux publicités affichées sur le site. Or, dans la mesure où le temps passé sur Facebook est naturellement plus long que sur le moteur de recherche (forcément, une fois la recherche effectuée il n’est plus nécessaire de rester sur Google), les annonceurs vont tout naturellement s’intéresser encore plus à Facebook, au détriment du moteur de recherche. Surtout lorsque l’on sait que le réseau social représente 25 % des pages vues aux États-Unis…
« Mes recherches ont révélé quelques tendances étonnantes. La première chose à savoir, c’est qu’aux USA Facebook représente un pourcentage plus élevé et plus significatif qu’au Royaume-Uni. Or, si dans ce pays Facebook représente 15 % du total des pages vues sur Internet, aux États-Unis ce score grimpe à 25 %. C’est saisissant ! » avait alors relevé Perry Drake, le le vice-président de Drake Direct, une compagnie spécialisée dans le marketing des bases de données.
D’autre part parce que le site communautaire pourrait bien à (long) terme supplanter le travail de Google. En effet, en autorisant le partage de nombreux contenus (vidéos, photos, liens…), Facebook aspire une bonne partie de la recherche sur le web, qui est la mission première de la société californienne. Puisque les membres partagent énormément de ressources, il suffit simplement de consulter son flux d’actualité.
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