En mai 2003, alors que l’iTunes d’Apple débarquait fraîchement sur les moniteurs, l’ancien président de Grokster Wayne Rosso lançait Puretunes.com, un site de téléchargement illimité profitant d’une certaine largesse dans le droit d’auteur espagnol.
Puretunes avait obtenu l’accord de l’Association Espagnole des Auteurs et Editeurs (SGAE) et de l’Association des Artistes Compositeurs et Interprètes (AIE), mais pas celui des majors. Plus précisemment, comme le confesse Wayne Rosso, l’avocat de Puretunes avait obtenu l’accord des associations d’artistes par e-mail, mais n’avait rien signé avant l’ouverture du site. Dès le problème découvert, le site a fermé, mais la RIAA avait déjà lancé sa garde rapprochée contre le service.
Contre un abonnement de 21.95€/mois, l’utilisateur de Puretunes pouvait télécharger ce qu’il souhaitait, dans un catalogue très fourni qui comptait même les Beatles, aujourd’hui indisponibles sur Internet autrement qu’en les piratant. « Puretunes.com a trompé les consommateurs en prétendant qu’il était un revendeur légitime de musique en ligne alors qu’en fait, il n’en était rien« , a commenté le président de la RIAA, Cary Sherman.
Wayne Rosso, Daniel Rung, Michael Rung et Matthew Rung (une affaire de famille…) ont accepté lundi de payer $500.000 à la toute puissante association américaine de l’industrie du disque dans un règlement à l’amiable. Sakfield Holding, la société derrière Puretunes, a elle été condamnée à payer 10 millions de dollars, mais Rosso indique que la société n’existe plus.
L’ancien président de Grokster puis de MP2P (Blubster, Piolet, RockitNet), toujours aussi vindicatif contre l’industrie du disque, n’a toutefois pas fait profil bas. « Au moins ils ont quelque chose à faire cette semaine« , a t-il conclu sèchement.
Mise à jour :
Notre partenaire p2pnet.net a pu contacter Wayne Rosso et apporte certaines précisions intéressantes. Ce dernier n’était pas associé de Puretunes, mais en était consultant en marketing. La société Sakfield a été créée par Daniel Rung, aidé par son frère Matthew et son fils Michael.
« Ces gens [Les Rung] voulaient faire bien. Leurs avocats en Espagne leur ont dit qu’ils avaient en main des emails des sociétés de gestion, mais aucune copie exécutoire des accords« , explique Wayne Rosso. « En Espagne, évidemment, les emails ne sont pas des preuves légales. Aussitôt découvert que les contrats n’avaient pas été exécutés, le site a été fermé volontairement« , précise t-il.
Wayne Rosso travaille également sur un nouveau projet « qui révolutionnera le monde de la musique en ligne ». Il en dira plus très bientôt.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.