Ce n’est pas encore la loi des séries, mais ça y ressemblerait presque. Alors que Google a menacé de quitter la Chine pour marquer son mécontentement face à la censure et au piratage de ses services, Twitter s’est également mis en tête de lutter contre les restrictions imposées par Pékin. Et plutôt que de tenter une quelconque négociation avec le gouvernement local, les responsables de Twitter sont favorables à une approche plus musclée.
Evan Williams, co-fondateur et actuel directeur exécutif du site de micro-blogging, a ainsi expliqué à l’International Business Times que « nous sommes partiellement bloqués en Chine et dans d’autres pays du monde, comme l’Iran« . « La façon la plus efficace de lutter n’est pas de négocier avec la Chine et les gouvernements dont la nature est fondamentalement opposée à ce que nous sommes » a-t-il poursuivi, dans un discours teinté de manichéisme.
Ainsi, lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, Evan Williams a expliqué que son entreprise cherchait à développer des outils pour contourner la censure, sans pour autant donner plus de détails. Selon le PDG de Twitter, son service est accessible par différents canaux (applications mobiles, sites de syndication…), ce qui le rend moins susceptible d’être frappé par la censure, à la différence des sites web d’opposants ou des forums d’activistes.
Ce n’est pas la première fois que Twitter a été utilisé comme une arme politique. L’année dernière, le service de micro-blogging avait été utilisé par les opposants au régime de Mahmoud Ahmadinejad, réélu d’une façon plus que contestable, entrainant d’importantes manifestations à Téhéran et dans d’autres grandes villes du pays.
Et même si l’impact de Twitter sur les manifestation iraniennes fut limité, le service a tout de même contribué à fédérer les Iraniens, grâce à la diffusion rapide de messages. D’ailleurs, le Département d’Etat américain était allé jusqu’à demander à Twitter de reporter une maintenance critique du service afin de ne pas gêner la circulation de l’information.
Rappelons tout de même que Twitter a une position beaucoup plus confortable que Google, puisque le service de micro-blogging n’a pas d’intérêts en Chine. En effet, non seulement le service n’est pas présent physiquement dans l’Empire du Milieu, mais en plus les flux sont bloqués depuis plusieurs mois maintenant.
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