Nous indiquions samedi que la RIAA avait donné sa bénédiction à la création de nouveaux réseaux P2P « consumer-friendly ». Dans son article pour Wired, Michael Grebb indiquait que plusieurs sociétés « comme Wurld Media et Snowpack » se préparaient à tenter l’essai. Une Googlisation de Snowpack nous avait pourtant laissé bredouille.
Aujourd’hui, le Financial Times révèle l’existence de Mashboxx, un projet commun entre Sony-BMG, Grokster, l’ancien président de Grokster et Optisoft (Blubster/Piolet) Wayne Rosso, et la société de Shawn Fanning, Snocap.
Snowpack…Snocap… Il s’agit de notre mystérieux inconnu. « C’est une erreur de frappe dans mon article« , confirme Michael Grebb à Ratiatum. Avec Snocap, l’inventeur de Napster se concentre sur une technologie permettant de filtrer les réseaux P2P et ainsi d’empêcher le téléchargement d’œuvres protégées. « Si le fichier téléchargé par l’internaute est reconnu grâce à son ’empreinte musicale’ comme étant protégé par le droit d’auteur, il est immédiatement bloqué, à moins que l’internaute ne paye les droits sur une plateforme type iTunes ou… Napster 2.0« , expliquait-on en janvier dernier.
En fait de Napster 2.0, ce sera Mashboxx qui utilisera la technologie. Imaginé et dirigé par Wayne Rosso, Mashboxx a déjà séduit le président de Sony-BMG, Andrew Lack. A chaque fois qu’un utilisateur recherchera un morceau figurant dans le catalogue du groupe, le logiciel ne permettra le téléchargement que de fichiers « autorisés » par le groupe, c’est-à-dire protégés par DRM. Il pourrait également être possible de télécharger des morceaux promotionnels en entier, lesquels inviteraient l’utilisateur à acheter les titres dans un format de meilleure qualité. Mais rien n’a véritablement filtré pour l’instant sur Mashboxx. L’on ignore par exemple le prix des titres qui y seront vendus, ainsi que le sort des fichiers autres que ceux dont Sony-BMG détient les droits.
Si Mashboxx permettait de partager n’importe quel autre fichier, il s’agirait d’une première initiative d’importance de la part d’une major de l’industrie du disque en faveur d’une conciliation entre elle et les services de P2P traditionnels. Une autre major serait actuellement en discussion pour participer à Mashboxx.
Mais le meilleur tient sans doute de l’ironie de la situation. La RIAA, qui a tout fait pour fermer la plus grande discothèque du monde en 2000, travaille désormais avec celui qui lui a donné naissance pour rattraper son erreur. Fanning aura sa revanche. Au profit des utilisateurs ? Réponse très bientôt.
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