Mise à jour 10 mars 2009 : selon PC Inpact, la Direction générale des médias et des industries culturelles, attachée au ministère de la Culture, aurait convoqué une réunion le 12 mars pour avancer sur le projet. L’UFC-Que Choisir a refusé de s’y rendre, estimant qu’une telle carte n’aurait « aucun effet » et qu’elle « fait perdurer un système de subventionnement de l’industrie culturelle par le contribuable« .
Article du 3 février 2010 – Nous avons déjà dit tout le mal que l’on pensait de la Carte Musique Jeune proposée par le rapport Zelnik, et reprise à son compte dans une version regonflée par le président Nicolas Sarkozy. « Il faut réhabituer les jeunes à acheter leur musique et je souhaite la mise en place de la carte musique, fixée – je ne sais pas – à 200 euros de potentiel d’achat, et l’Etat en prendra la moitié« , avait expliqué le Président de la République lors de ses voeux au monde de la culture.
Alors que l’Etat croule sous les déficits publics, l’idée est de faire payer au contribuable une aide supplémentaire à une industrie de la musique enregistrée incapable de remettre en question sa manière d’aborder le marché de la musique, mais dont les résultats financiers sont pourtant bien meilleurs que ce que laissent croire les déclarations toutes plus alarmistes les unes que les autres. Déjà fortement financée par l’aide publique à coup de crédits d’impôts et de subventions, l’industrie musicale veut l’être encore plus avec sa Carte Musique Jeune. Nous n’avons rien contre les subventions et même les perfusions au monde culturel, mais l’on ne peut pas à la fois vouloir bénéficier d’une aide publique généreuse et inscrire pour autant son discours dans le libéralisme le plus débridé. Le refus de la licence de gestion collective est à ce titre révélateur d’une industrie qui veut le beurre, l’argent du beurre et ce que vous savez de la crémière.
On ne peut que se féliciter, donc, de voir que la Carte Musique prend du retard. Ce matin en commission des affaires culturelles, les auteurs du rapport Patrick Zelnik, Guillaume Cerruti et Jacques Toubon ont avancé selon Lionel Tardy que la carte qu’ils proposent ne sera pas prête pour la Fête de la Musique le 21 juin prochain, comme l’avait souhaité Nicolas Sarkozy. Elle devra être d’abord acceptée par Bruxelles, qui pourrait y voir une aide directe, prohibée par les traités de l’Union.
Par ailleurs, répondant à une question du député socialiste Patrick Bloche, les auteurs ont assuré que les plateformes de musique libre qui proposent des chansons sous Creative Commons pourraient eux aussi être éligibles à l’encaissement de paiements via la Carte Musique Jeune. C’est au moins un bon point.
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