Le démenti ne s’est pas fait attendre. Accusées d’avoir participé à l’attaque informatique de grande ampleur qui a frappé en décembre dernier une trentaine d’entreprises occidentales, les deux écoles chinoises ont vigoureusement rejeté les affirmations du New York Times dans des communiqués respectifs. Jeudi dernier, le quotidien américain révélait, en s’appuyant sur des sources anonymes, que la vague de piratage trouvait sa source dans ces deux établissements scolaires, l’université de Shanghai Jiaotong et l’école spécialisée Lanxiang.
« Nous sommes choqués et indignés d’entendre ces allégations sans fondement qui pourrait nuire à la réputation de l’université » a déclaré un porte-parole de l’université de Shanghai Jiatong. « L’information du New York Times se base uniquement sur l’adresse IP. Au regard du développement de la technologie réseau, une telle information n’est ni objective ni équilibrée » a-t-il poursuivi, dans des propos relayés par l’agence de presse Xinhua.
Et pour prouver sa bonne volonté, l’université se déclare même être prête à coopérer pleinement avec les enquêteurs, si jamais Google le souhaite. Du côté de l’école spécialisée Lanxiang, même son de cloche. Selon Li Zixiang, « les investigations menées par notre équipe n’ont trouvé aucune trace d’une attaque provenant de notre école« . Il aurait été d’ailleurs difficile pour les étudiants de faire quoi que ce soit, puisqu’ils sont encore en vacances, selon le responsable de l’école.
Quant aux relations troubles qui uniraient l’école avec l’armée chinoise, elles sont très largement fantasmées. « Ce n’est qu’à partir de 2006 que nos diplômés ont commencé à rejoindre l’armée« . Et pour l’instant, rares sont les volontaires. « Jusqu’à présent, 38 étudiants ont été recrutés pour leurs talents…dans la réparation automobile, la cuisine ou encore la soudure électrique » a précisé Zhou Hui, le directeur de l’école.
Des talents qui sont finalement assez distants du domaine informatique. Et d’ailleurs, pour ce qui est de la formation informatique à proprement parler, Zhou Hui explique que l’enseignement porte sur Photoshop, la modélisation 3D ou encore Word. On est bien loin de l’ingénierie logicielle, si l’on croit les propos du directeur de l’école.
Google, qui avait été également ciblé lors de ces attaques informatiques, a depuis sollicité l’aide de la NSA et reçu le soutien du gouvernement américain. Ce dossier sensible a d’ailleurs contribué à une crispation des relations sino-américaines, déjà durement éprouvées par d’autres préoccupations, comme la livraison d’armes à Taïwan ou l’accueil du Dalai-lama.
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