Bande passante disponible oblige, le piratage dans l’industrie du cinéma est arrivé beaucoup plus tard dans l’histoire du Peer-to-Peer que celui des fichiers musicaux. Il s’est surtout développé à partir de l’arrivée de BitTorrent en 2002, et n’a cessé de croître depuis. Comme à l’époque du magnétoscope, comparé alors à l’étrangleur de Boston, l’industrie du cinéma a juré sa mort prochaine si l’échange de films sur Internet ne cessait pas très vite. Or le piratage n’a pas baissé, mais le chiffre d’affaires d’Hollywood, lui, a explosé.
La Motion Picture Association of America (MPAA), qui représente les studios de cinéma américain, se félicite ainsi dans un communiqué (.pdf) que les recettes issues des entrées en salle dans le monde ont augmenté de 7,6 % en 2009 par rapport à l’année précédente, à 29,9 milliards de dollars. « Et de près de 30 % depuis 2005« , ajoute l’association qui année après année continue de vilipender le piratage et de prédire la fin du monde si le P2P n’est pas interdit, bloqué, ou bridé.
La MPAA note avec satisfaction que les entrées pour les films en 3D proposés en Amérique du Nord sont responsables à elles seules de 11 % de la croissance. « Le divertissement à plus forte valeur ajoutée a contribué de manière significative au chiffre d’affaires des entrées en salle« , se félicite ainsi la MPAA. Elle ne peut s’empêcher toutefois de conclure en attribuant en partie au « vol de contenus » la première baisse depuis 2003 du nombre de films produits aux Etats-Unis.
Mais sans le piratage, il n’y aurait probablement pas eu autant d’efforts réalisés sur la 3D, tout comme le magnétoscope et la télévision ont poussé Hollywood à développer la qualité du son surround dans les salles obscures. Le nombre de salles à projection numérique dans le monde a augmenté de 86 % sur la seule année 2009, avec désormais 16.000 salles équipées.
Loin d’annihiler le progrès, le piratage l’encourage et pousse l’industrie du cinéma à sans cesse se renouveler. Ce qui est le lot de toute industrie.
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