À l’occasion des Game Developers Choice Awards 2010 – qui ont eu lieu le 11 mars dernier -, le fondateur et actuel directeur de Valve, Gabe Newell, s’en est pris aux DRM (Digital Rights Management – Mesures Techniques de protection) lors de la cérémonie. Le lauréat 2010 dans la catégorie Pioneer Award (une récompense qui salue le travail exceptionnel et novateur d’un développeur, au point de révolutionner le jeu vidéo) a en effet affirmé que ces technologies desservent le jeu vidéo.
« Une chose que vous avez entendu, c’est que nous parlons du divertissement comme étant un service, c’est une attitude qui permet de dire « qu’est-ce que j’ai fait pour mes clients aujourd’hui » a déclaré Gabe Newell, dans des propos rapportés par The Escapist. « Cela permet de communiquer sur l’ensemble des décisions que nous prenons, et une fois que vous rentrez dans cet état d’esprit, cela vous aide à éviter des choses comme les DRM qui confèrent aux produits une valeur négative tout en développant un fort ressentiment » a-t-il poursuivi.
Un discours qui a manifestement été très bien accueilli par l’auditoire (composé entre autres de journalistes spécialisés et de développeurs), puisque des applaudissement nourris ont émaillé la présentation de Gabe Newell. Sans doute le signe que même dans le milieu du jeu vidéo, les mesures techniques de protection ne font décidément pas l’unanimité. Il faut dire que les couacs sont nombreux, ce qui n’incite pas à soutenir cette façon de faire.
Certes, l’époque ne semble malheureusement pas propice à l’abandon des mesures techniques de protection. Depuis quelques mois, les grandes sociétés ont changé de tactique en instaurant un « DRM de connexion » qui impose une connexion Internet permanente pour pouvoir jouer. Nous pouvons citer Ubisoft – un cas que nous avons largement évoqué dans nos colonnes – mais également Blizzard avec la disparition du LAN pour Starcraft II (alors que la pétition pour son retour regroupe près de 250 000 signatures) ou encore Command & Conquer 4 d’Electronic Arts (nous en parlions déjà l’été dernier), qui exige aussi un abonnement Internet.
Et puis, si Gabe Newell n’est peut-être pas directement responsable de cette situation, soulignons quand même que Steam lui-même est un DRM en puissance, malgré son ambition de se présenter comme un service de distribution de contenu (rappelons que Steam est une plate-forme en ligne développée par Valve). Elle impose également une connexion Internet, au moins pour une fois pour s’identifier.
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