C’est à croire que le débat sur le choix du codec vidéo à utiliser dans la cinquième mouture de l’HTML va virer en véritable lutte des classes entre navigateurs web. En effet, à l’occasion de la première présentation de ce que sera la prochaine version d’Internet Explorer, la neuvième, Microsoft a confirmé officiellement avoir opté pour le format H.264 au détriment de l’Ogg Theora pour lire nativement les contenus vidéos placés dans la balise correspondante.
Or, si cette décision permet à la firme de Redmond de se positionner enfin sur le sujet, on ne peut s’empêcher de constater que les deux « camps » n’ont clairement pas les mêmes moyens financiers. Si on écarte sciemment les autres navigateurs pour se concentrer sur les cinq plus importants (Internet Explorer, Firefox, Safari, Chrome et Opera), on remarque que les éditeurs les plus riches (Microsoft, Google et Apple) ont choisi le H.264 tandis que les entités aux capacités plus modestes (Mozilla et Opera) ont opté pour l’Ogg Theora.
Car contrairement au codec libre et gratuit développé par Xiph.org, le H.264 nécessite l’acquisition d’une licence payante pour pouvoir utiliser ce format sur Internet. Assez chère, elle grèverait durablement et gravement les finances des sociétés n’ayant pas des ressources aussi importantes que les trois géants des NTIC. Or, si le consortium MPEG LA a fait une faveur en renonçant à faire payer systématiquement des licences pour l’utilisation du format vidéo H.264 sur Internet, elle rappelait que l’échéance était juste repoussée au 31 décembre 2015.
Or, les enjeux sont importants pour les navigateurs web. Google, qui développe le navigateur Chrome, est également le propriétaire de YouTube qui est la principale plate-forme de vidéos au monde. En soutenant le codec H.264, beaucoup s’inquiètent de voir les navigateurs opter pour une autre solution être tout simplement incapables d’afficher une vidéo. C’est un risque non-négligeable pour Mozilla et Opera, qui pourraient être délaissés par les internautes, las de ne pouvoir accéder correctement à l’hébergeur vidéo.
Mais dans ce dossier, Google se plait à souffler le chaud et le froid.
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