Depuis le lancement de l’App Store en 2008, Apple a régulièrement été la cible de critiques, parfois très virulentes. Beaucoup de développeurs et d’utilisateurs d’iPod Touch et d’iPhone accusent la firme de Cupertino de mener une politique bien trop rigide à l’égard des applications disponibles sur la plate-forme en ligne. D’ailleurs à peine un mois après l’arrivée de l’App Store, Apple se posait déjà en dépositaire de la morale publique. En effet,, la bande-dessinée Murderdrome, jugée trop violente par les modérateurs de la société, fut ainsi purement et simplement bannie de la plate-forme parce qu’elle ne convenait pas au public, selon l’entreprise américaine.
Au fil du temps, la situation ne s’est guère améliorée. Et pour cause, avec un système aussi fermé que l’App Store, Apple a la main mise sur l’ensemble du contenu publié et peut décider souverainement si une application est valable ou pas. Cela nous avait d’ailleurs interpellé : est-ce à Apple de décider ce qui est bon ou non pour un utilisateur adulte ? Et que penser lorsque cette même société se fait juge de l’utilité des logiciels ? Cette situation est survenue au moins par deux fois, dont la dernière il y a à peine quelques semaines. Problème, la frontière entre ce qui est utile et ce qui ne l’est pas varie en fonction des individus.
Cette fois, ce n’est pas l’application en elle-même qui est en cause, mais les propos tenus par son développeur. À l’occasion de l’Indie Game Maker Rand de la Game Developers Conference 2010, Tommy Refenes a chargé violemment Apple en conspuant la plate-forme de téléchargements et l’iPhone. Non seulement le développeur a affirmé « avoir développé une haine pour l’App Store« , mais en plus l’appareil d’Apple est « affreux« , « épouvantable » et qu’il n’est définitivement pas taillé pour le jeu vidéo. Rien que ça. Apple, qui a eu vent de ces propos très virulents, a banni quelques jours plus tard l’application du développeur.
Toutefois, l’affaire ne serait pas si manichéenne que cela. Si Tommy Refenes a bel et bien tenu ces propos à l’occasion de la conférence, le développeur a aussi eu un comportement pour le moins particulier avec son application payante. En quelques jours, le jeu Zits & Giggle – qui propose de percer des boutons d’acné (un simulateur dermatologique selon le concepteur) – est ainsi passé de 15 à 400 dollars sur la plate-forme. Une augmentation fulgurante (avec des paliers à 50 et 299 dollars) qui aurait contraint Apple à intervenir pour protéger les finances du consommateur.
Cela n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’affaire de l’application « I Am Rich », bannie en 2008 par Apple. En effet, celle-ci était commercialisée par moins de 1 000 dollars et consistait surtout à… prouver vos importants moyens financiers. L’application ne faisait rien d’autre.
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