La semaine dernière, nos confrères de PC INpact obtenaient une version intermédiaire de la feuille de route numérique de l’Union européenne. En cours de rédaction par la commissaire européenne en charge de la société numérique, cette dernière subirait d’importantes pressions de la part de différents groupes d’intérêt, ces derniers cherchant à nettoyer le document de toute référence aux « standards ouverts », à l' »open source » ou encore du principe de l' »interopérabilité ».
Face à ces rumeurs inquiétantes, l’APRIL a pris les devants en adressant une lettre à la Commission européenne pour lui faire part de ses « préoccupations à propos de » l’Agenda numérique pour l’Europe » qui devrait être présenté fin avril« . L’association de promotion et de défense du logiciel libre s’inquiète en effet de la disparition éventuelle de toute « référence à l’importance des standards ouverts pour l’interopérabilité« .
Une décision qui « serait très dommageable pour les intérêts de nos membres : les entreprises spécialisées dans le Logiciel Libre ainsi que ses utilisateurs » explique l’association. La situation est délicate. En effet, l’APRIL souligne un contexte défavorable où les lobbies du logiciel propriétaire s’appliquent à mettre sous pression la commissaire européenne pour qu’elle ne cite pas ces termes, afin de « réviser à la baisse la définition de standard ouvert« .
« Les standards ouverts jouent un rôle indiscutablement positif pour l’économie numérique. L’April se réjouit donc de voir que la Commissaire Kroes les ait identifiés comme tels et souhaite les utiliser pour concrétiser la politique numérique de l’Europe. Au vu de l’intérêt décisif des standards ouverts pour la concurrence, l’innovation et l’intégration de tous dans le marché européen, nous ne doutons pas que les commissaires Almunia Mira, Tajani et Barnier soutiendront le passage à l’action de Mme Kroes » a expliqué Tangui Morlier, le président de l’association.
Pour Frédéric Couchet, délégué général de l’APRIL, « en nommant une vice-présidente à la société numérique, le président Barroso a montré son ambition de promouvoir une société de l’information européenne compétitive, innovante, ouverte et inclusive. Le document de travail qui a été publié démontre que la commission peut concrétiser cette politique. Son adoption en l’état prouverait ainsi qu’en matière de politique sur le numérique, il n’est plus question d’opter pour le statu co et ainsi de céder à des intérêts particuliers basant leurs rentes sur le contrôle et la fermeture« .
Pour l’heure, aucune information ne permet de dire que Neelie Kroes a cédé aux lobbies du logiciel propriétaire. Une raison supplémentaire de soutenir la démarche de la commissaire européenne.
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