À moins d’avoir tenu les médias à distance pendant de longs mois, il était difficile d’échapper à la déferlante du phénomène Avatar. Avec une recette dépassant les 2,64 milliards de dollars à l’international, le dernier film de James Cameron a été un vrai succès commercial. Une performance d’autant plus notable puisque le film fut l’un des plus coûteux de l’histoire, avec un budget avoisinant les 460 millions de dollars.
Fort de sa nouvelle réussite, James Cameron a donc profité de sa participation au CTIA – The Wireless Association pour donner les clés qui – selon lui – permettront de mettre fin au piratage des contenus numériques, notamment dans le domaine de l’industrie cinématographique. Il suffit tout simplement de se servir d’une technologie qui offre non seulement une expérience inégalée au spectateur, mais qui en plus ne peut pas être reproduite ailleurs que dans une salle de cinéma.
Pour le réalisateur, les faits parlent d’eux-mêmes. Le film a beau avoir été massivement piraté, il n’était pas possible de reproduire chez soi la même ambiance que dans une salle de cinéma équipée pour l’IMAX 3D. L’utilisation d’une technologie particulière (la 3D) a sans doute joué pour beaucoup dans le succès d’Avatar. Sans cette innovation offrant une expérience nouvelle, il n’est pas certain qu’autant de gens se seraient déplacées dans les salles obscures.
Contrairement à l’industrie du disque qui a mal négocié le virage du numérique il y a une dizaine d’années, le secteur cinématographique s’en est mieux sorti, selon James Cameron, notamment grâce à la valeur ajoutée que procure le cinéma. « L’industrie du disque a vu le piratage arriver. Elle a essayé de le stopper, sans succès. Les ayants droit ont alors commencé à poursuivre tout le monde » a-t-il déclaré. Pour un résultat pour le moins mitigé.
Pourtant selon le cinéaste, les individus sont prêts à payer pour profiter du même contenu mais à travers différentes façons. Pas seulement en achetant un ticket de cinéma pour voir une séance sur grand écran, mais également en achetant le DVD (ou les trois…) ou en obtenant du contenu sur un téléphone mobile.
Notons qu’il ne faut pas lire ici « innovation » au sens où James Cameron serait l’inventeur de la 3D au cinéma. Non, il s’agit d’une innovation au sens de « valeur ajoutée ». C’est d’une certaine façon assez logique : comment croire que les individus souhaiteront consommer des contenus culturels légalement si l’offre commerciale n’est pas au moins au niveau des contenus piratés ? Ce constat est également valable pour l’industrie du disque, en bien plus mauvais état que l’industrie cinématographique.
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