La secrétaire d’Etat à l’économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet a lancé au début d’année le chantier du label IdéNum, une technologie d’identification qui doit permettre à l’internaute de s’identifier sur tous les services en ligne partenaires avec un code PIN unique, associé à un certificat matérialisé sur différents types de supports (clé USB, carte à puce ou téléphone mobile). Les certificats seront délivrés par des prestataires publics ou privés (banques, notaires, opérateurs mobiles, …), qui dans le cadre de leurs services ont pu vérifier au préalable l’identité réelle du porteur du certificat.

Puisqu’il n’y aura plus besoin que de mémoriser un seul mot de passe, le label IdéNum devrait être rapidement adopté par les internautes. Ils y verront un moyen pratique de s’identifier partout, tandis que les éditeurs de services en ligne y voient une solution plus sûre que les solutions privées de type Facebook Connect, qui rendent le site et ses utilisateurs dépendants de Facebook et de ses évolutions. Le gouvernement, lui, y voit un moyen d’encourager le développement de l’économie numérique, en facilitant le paiement en ligne. Et c’est aussi une solution contre l’anonymat plus douce et acceptable que celles portées par exemple par le sénateur Jean-Louis Masson.

Mercredi, NKM a réuni à Paris 58 organismes partenaires du label IdéNum, pour établir un bilan d’étape. Le référentiel général de sécurité est paru au Journal Officiel, d’autres textes sont attendus à l’automne, tandis qu’un cahier des charges sera soumis aux partenaires pour avis cet été. Des projets pilotes seront également lancés à la rentrée. Le cabinet de NKM veut très fortement s’inspirer du label SuisseID, qui a démarré son exploitation commerciale le 3 mai dernier.

Mais tous les partenaires n’assument pas leur participation à IdéNum, qui reste un sujet sensible. Même si le label est volontaire et destiné surtout aux transactions commerciales et démarches administratives, c’est aussi le moyen détourné de demander la carte d’identité des internautes, comme l’ont fait les Coréens de manière plus franche. Alors que 58 partenaires sont annoncés, 50 sont nommés. « Les autres partenaires n’ont pas souhaité rendre publique leur participation« , dit le communiqué du secrétariat d’Etat. Curieux.

Parmi les services qui pourront profiter du label IdéNum, le gouvernement cite les « accès à ses comptes administratifs, bancaires et à ses abonnements chez les différents opérateurs, factures en ligne, abonnements à des services payants, e-mail…« , et autres « souscription de services ou de contrats, démarches administratives…« .

La liste des premiers partenaires qui ont bien voulu communiquer leur participation :

ACSEL, AFNIC, Agorabox, Almetis, Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, AriadNEXT, Association Force Ouvrière Consommateurs, Axway, BMS Exploitation – Moneo, BNP Paribas, BPCE, Caprioli & Associés, Caisse des Dépôts et Consignations, CDC-Fast, Certeurope, Chambre de commerce et d’industrie de Paris, ChamberSign France, Conseil Supérieur du Notariat, Cryptolog, CS Communication et Systèmes, Direction générale de la modernisation de l’Etat, Dhimyotis, Dictao, Fédération Bancaire Française, Fédération Française des Sociétés d’Assurances, Fevad, Gixel, Groupe La Poste, Imprimerie Nationale, Infogreffe GIE, In-Webo Technologies, Issy-Les-Moulineaux, Keynectis, Kwift, La Banque Postale, Lasergroupe, Linagora, Ma-residence.fr, Naxfer – J&S Concept, Neowave, Oberthur Technologies, Ordre des Géomètres-Experts, Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables, OpenTrust, Primobox Resocom, Sagem – Orga, Sealweb, SFR, Société Générale, Viadeo.

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