Qui a dit que la propriété intellectuelle n’avait parfois d’intellectuelle que le nom ? Alors que l’E3 bat son plein à Los Angeles, une petite société américaine spécialisée dans le développement de jeux vidéo a décidé de faire elle aussi l’actualité. Et plutôt que de sortir un titre renversant pour l’une des consoles du marché, elle a préféré porter plainte contre Electronic Arts.
En effet, le studio en question, qui se nomme EDGE Games, estime que son concurrent viole ses droits en ayant intitulé l’un de ses jeux « Mirror’s Edge ». Pour le directeur de la société, Tim Langdell, il est apparemment clair dans son esprit que les joueurs pourraient être induits en erreur entre une petite société qui n’a plus rien sorti depuis 1994 et un jeu qui a été commercialisé en novembre 2008. C’est vrai qu’avec quatorze ans d’écart, l’actualité d’EDGE Games est suffisamment fraiche pour porter à confusion.
Selon Mike Masnick, qui porte cette affaire à notre attention, ce n’est pas la première fois que Tim Langdell essaie de manipuler le droit des marques à son avantage. Déjà en 2009, il avait essayé d’empêcher quiconque d’utiliser le terme « Edge ». Une drôle d’activité qui semble l’occuper à plein temps, puisque son entreprise n’a publié aucun nouveau titre depuis fort longtemps.
Un activisme qui a manifestement agacé Electronic Arts, puisque la firme a déposé une demande auprès de l’USPTO, le bureau américain en charge des brevets et des marques de commerce, d’annuler les marques déposées par EDGE Games. Si l’USPTO n’a pas encore validé la demande, du point de vue d’EA, cette démarche se comprend facilement : s’il est normal de défendre une marque lorsqu’elle est utilisée, il en revanche plus contestable de conserver jalousement un terme alors qu’il n’est plus utilisé depuis quatorze ans.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !