Android poursuit sa trajectoire ascendante aux Etats-Unis. Selon les derniers relevés de Comscore, la plate-forme mobile est la seule à avoir progressé sur la période analysée. Du côté de la concurrence, le recul est plus ou moins accentué en fonction des plates-formes. Certains instituts voient déjà Android comme la deuxième plate-forme du marché d'ici deux ans.

À défaut de concevoir un Nexus One deuxième du nom en partenariat avec HTC, Google pourra toujours se consoler en regardant les dernières statistiques de Comscore. En effet, l'organisme de mesure a publié ces jours-ci les parts de marché de chaque plate-forme mobile aux États-Unis. Et la firme de Mountain View a de quoi sourire.

En effet, alors que la quasi-totalité des plates-formes mobiles ont enregistré une érosion du nombre total d'utilisateurs, seul Android est parvenu à tirer son épingle du jeu en gagnant de nouvelles parts de marché. Le recul, qui n'est pas de la même importance en fonction des plates-formes, a donc profité en grande partie au système d'exploitation soutenu par l'Open Handset Alliance.

Dans le détail, Android gagne 4 points, passant de 9 à 13 %. RIM et Palm ont enregistré des baisses similaires, respectivement de 0,4 point et de 0,6 point. Néanmoins, les parts de marché entre les deux plates-formes n'est pas exactement la même. Au final, RIM se stabilise à 41,7 % tandis que Palm se situe à 4,8 %.

La plus grosse baisse est à créditer à Microsoft, qui voit sa part fondre de 1,9 point pour tomber à 13,2 %. En ce qui concerne Apple, la baisse est plus mesurée, avec un recul de 1 point, pour arriver à 24,4 %.

Comment expliquer la bonne forme d'Android par rapport à la concurrence ? La première des raisons est sans doute liée à la multiplication des appareils fonctionnant sous Android. Le système d'exploitation mobile n'est pas particulièrement lié à un constructeur ou à une société. De cette façon, Android a pu investir des mobiles HTC, LG ou encore Samsung, sans oublier Huawei, Motorola ou Acer.

Pour les constructeurs, la souplesse d'Android est une aubaine. Plus besoin de mobiliser des moyens techniques et financiers pour mettre au point un système d'exploitation, il suffit de s'appuyer sur cet O.S. libre et gratuit. Dans le pire des cas, le constructeur a toujours la possibilité de rajouter une surcouche graphique afin de proposer une expérience utilisateur personnalisée. Mais au final, cela reste une solution très économique pour de nombreux fabricants.

D'autres facteurs rentrent certainement en ligne de compte. Android profite par exemple d'une boutique en ligne disposant de nombreuses applications gratuites (57 % du total des applications). Cependant, il faut nuancer cet état de fait par la politique actuellement menée par Google.

En effet, la société Distimo avait relevé que seuls "les développeurs de 9 pays ont la possibilité de distribuer des applications payantes sur Google Android Market, et que les utilisateurs de seulement 13 pays peuvent télécharger des applications payantes", alors que la plate-forme est disponible dans 46 pays.

Malgré tout, Google a eu l'intelligence de suivre le même chemin que Microsoft avec Windows, en cherchant à diffuser massivement Android pour en faire un terme un véritable standard de la téléphonie mobile. Apple, qui reste cloisonné à ses seuls appareils, pourrait rapidement pâtir de cette situation. D'ailleurs, les projections des instituts spécialisés, comme Gartner, montrent qu'Android va continuer à progresser dans les prochaines années.

La concurrence sera-t-elle capable de contrer la montée en puissance d'Android ? Peut-être que tous n'ont pas cette ambition. Comme nous l'écrivions il y a quelques semaines, le principal concurrent d'Android – Apple – a probablement d'autres objectifs. Plutôt que de régner en maitre sur la téléphonie mobile, la firme de Cupertino préfère peut-être disposer d'une part de marché moins conséquente, mais sur laquelle Apple a tout pouvoir.

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