Le Ministère des Communications et de l’Information d’Indonésie a décidé d’obliger les cybercafés et autres lieux publics a installer d’ici au maximum un mois un logiciel de filtrage anti-pornographie sur les postes qu’ils mettent à disposition de leurs clients. Il fonctionnerait en détectant les mots clés suspects, selon une liste fournie par le gouvernement. Jusque là, rien de très anormal.
Mais visiblement mal renseigné sur la manière dont Internet fonctionne, le ministre Tifatul Sembiring a aussi demandé samedi aux fournisseurs d’accès à Internet qu’ils se plient à la même obligation, et qu’ils installent d’ici septembre sur leur réseau un logiciel qui bloque l’accès aux sites pour adultes. En se servant eux-aussi des mots clés, obligeant de fait les FAI à analyser le contenu des pages demandées avant d’en autoriser ou non l’accès.
Le mois dernier, en annonçant son plan de lutte contre la pornographie sur Internet, le ministre avait indiqué que l’objectif était que la loi soit en place avant le début du Ramadan, qui cette année débute pendant la deuxième semaine d’août. « Inch’Allah (Si dieu le veut, ndlr) nous finirons le travail avant le Ramadan pour que ça n’affecte pas les Musulmans qui exécutent leurs obligations religieuses« , avait ainsi déclaré Sembiring. Mais devant la difficulté technique, il a accepté de repousser l’ultimatum.
Le New York Times note qu’aucun texte officiel n’a été publié, qu’aucune liste de sites à bloquer n’existe, et que les FAI n’ont aucune idée ni de la manière de bloquer l’accès aux sites Internet, ni de qui va devoir prendre en charge les coûts liés au filtrage. Le ministre s’est contenté de menacer les opérateurs de fermeture s’ils ne se pliaient pas à l’obligation. Il demande que les FAI installent le même système de filtrage que celui installé sur les ordinateurs du gouvernement…
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