Le 4 août dernier, le New York Times révélait l’existence d’un projet d’accord secret entre Google et Verizon, un important FAI nord-américain. Selon le célèbre quotidien, les deux entreprises auraient alors envisagé un partenariat remettant en cause le principe de la neutralité des réseaux pour satisfaire des considérations commerciales.
En effet, en échange du soutien de Verizon dans le marché des smartphones, et plus particulièrement dans la bataille qui oppose Google et Apple, la firme de Mountain View aurait accepté de ne pas s’opposer à des incursions plus marquées du FAI dans la gestion du trafic sur son réseau Internet haut-débit. Une information aussitôt démentie par Google et Verizon.
Pour tenter de calmer la polémique autour de l’article du New York Times, les deux sociétés ont finalement publié cette semaine l’accord en question. Si pour l’une et l’autre entreprise, le cadre semble tout à fait convenir, différents observateurs ont souligné l’importante remise en cause de quelques principes formant le socle de la neutralité des réseaux.
Parmi les nombreuses critiques qui ont fusé contre ce projet d’accord, nous retrouvons la distinction entre l’Internet filaire et l’Internet mobile. Dans le rapport diffusé il y a quelques jours, les deux entreprises ont estimé que l’Internet mobile est une avancée récente et qu’il n’est pas, de ce fait, judicieux d’appliquer exactement les normes et les mêmes principes d’un type d’Internet à l’autre.
Si le projet d’accord a agacé la Federal Communications Commission (FCC) ainsi que certaines organisations non-gouvernementales, comme l’Electronic Frontier Foundation (EFF), des sociétés privées ont également communiqué pour fustiger les plans de ce nouveau partenariat. À commencer par Facebook.
Dans un communiqué de presse relayé par Mashable, le réseau social « continue de soutenir les principes de la neutralité du net à la fois pour les réseaux filaires et sans-fil. Préserver un Internet ouvert et accessible pour les innovateurs – sans tenir compte de leur taille ou de leur richesse – servira à promouvoir un marché dynamique et concurrentiel, où les consommateurs ont le contrôle final sur les contenus et les services délivrés à travers leur connexion Internet« .
S’il y a encore quelques mois, Google n’était pas une menace pour le site de réseautage social, les récentes acquisitions de la firme de Mountain View dans le domaine du « social gaming » laissent penser que le moteur de recherche veut se relancer dans les sites communautaires.
Un tel accord entre Verizon et Google inquiète donc Facebook, qui pourrait être potentiellement moins bien positionné dans l’Internet mobile si le FAI privilégie le futur (et encore non confirmé) réseau social de Google. Une situation d’autant plus problématique que l’Internet mobile va exploser ces prochaines années.
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