Il a été très discrètement remis en ligne. Lancé cet été avant de très vite cédé, officiellement sous le poids des connexions, le site internet de la France a fait son retour sur la toile. L’hébergeur Cyberscope a été écarté du projet par la direction des Systèmes d’Information du Gouvernement (SIG), qui a fait peser sur les épaules de la PME toute la responsabilité du fiasco technico-médiatique. Dans un article passé relativement inaperçu, Arrêt sur Images (sur abonnement) avait néanmoins mis en doute cette version des faits, qui semble accabler à tort le prestataire pour épargner à la fois le créateur du site, et le SIG :
Dans les communiqués du SIG, seul l’hébergeur, c’est-à-dire la société Cyberscope, est cité. Pourtant, comme le confirme la brochure de présentation du projet, ce n’est pas elle qui a décroché l’appel d’offres mais la société Modedemploi. Cette boite de communication a été choisie pour piloter le projet France.fr de A à Z : conception du site, production de contenus, choix de l’hébergeur. La société, basée à Levallois-Perret (92), était donc l’unique interlocuteur du SIG.
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Or, d’après une source proche du dossier, contrairement à ce qui est écrit un peu partout dans la presse, ce ne serait pas un problème d’hébergement mais plutôt de conception du site qui expliquerait le plantage et surtout le délai important (on parle maintenant de fin août) avant la réouverture du site.
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Lors des auditions des différents candidats à l’appel d’offres, la commission du SIG, composée de douze personnes, n’aurait d’ailleurs fait aucune remarque sur l’aspect technique des dossiers pour une raison très précise : parmi les décisionnaires, « aucun n’avait une compétence internet » nous confie l’un des postulants. « On l’a senti, sur les douze personnes en face de nous, une seule avait vaguement des compétences web », mais sans nécessairement avoir le bagage technique suffisant pour évaluer toute l’architecture d’un projet de cette taille.
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Seule mise en cause, la société Cyberscope qui hébergeait le site n’a pourtant pas souhaité réagir. Un observateur qui connaît bien le dossier assure que le « SIG a une capacité de nuisance contre lequel une petite société ne peut pas aller ». Jamais citée dans un communiqué, Modedemploi a quant à elle réussi à passer entre les gouttes de la polémique. Sans doute est-ce une manière pour le SIG de se dédouaner de toute erreur de casting en rejetant la faute sur un prestataire extérieur, l’hébergeur, tout en ménageant la société ayant remporté l’appel d’offres et qui a produit tout le contenu d’un site qui devrait réouvrir… prochainement ?!
S’il s’était effectivement s’agit d’un simple problème d’hébergement, il n’aurait pas fallu autant de semaines d’attente avant de revoir France.fr en ligne. Des hébergeurs parmi les plus réputés, dont OVH, avaient d’ailleurs proposé très rapidement leurs services.
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