Au début du mois, Numerama relayait l’initiative du collectif Regards Citoyens, qui avait mis en ligne un outil simplissime d’utilisation pour identifier les lobbyistes les plus influents en France. En guise de source, le collectif s’est basé sur les 19.860 noms de personnalités auditées par les parlementaires depuis 2007, tels qu’ils figurent en annexe des 1100 rapports diffusés par le Sénat et l’Assemblée Nationale. L’outil, développé en interne et diffusé sous licence libre Affero-GPL, permettait alors aux internautes de remplir ensemble une base de données pour lister non seulement les noms des lobbyistes, mais aussi leur fonction et le nom de l’organisation (entreprise, association, …) qu’ils représentent.
Alors qu’il s’attendait au minimum à trois mois de labeur, Regards Citoyens a annoncé que l’ensemble des 16 860 noms avait été traité grâce à la participation de 3 214 internautes. Preuve non seulement qu’il y a une forte demande de clarification des lobbys en France, mais aussi que le travail collaboratif peut être redoutablement efficace et rapide lorsque les outils sont bien pensés et simples à utiliser.
Le travail de remplissage de la base de données est ainsi complété bien avant l’heure, et a priori de qualité certaine. « Le fonctionnement de l’application a soulevé de nombreuses questions parmi ses utilisateurs. Notamment comment s’assurer que les milliers de participants contribuaient réellement et ne remplissaient pas aléatoirement nos formulaires ?« , raconte en effet le collectif sur son blog. « Pour le garantir, chaque nom a été traité par 3 à 7 internautes différents. Si deux d’entre eux indiquaient les mêmes informations pour chacun des champs saisis, nous considérions l’information valable. Sur les près de 17 000 noms à traiter en tout, nous n’avons été obligés de faire intervenir au moins un 4ème internaute que pour 2 500 d’entre eux. Cela n’était pas le fait de » vandalisme » : il s’agissait simplement de cas complexes pour lesquels une vérification accrue s’est montrée nécessaire et fructueuse« .
Restera ensuite dans un deuxième temps à « analyser les données et réfléchir avec TI (Transparence International France, partenaire de Regards Citoyens, ndlr) à ce qu’il nous sera possible d’en tirer« , indique le collectif.
« Comme toujours, nous rediffuserons l’ensemble des données résultantes librement, mais d’ici quelques semaines seulement, le temps de voir avec la CNIL dans quelle mesure ces informations pourrons être partagées : contenant des données personnelles, même issues de documents publics, leur diffusion est moins évidente au regard de la législation que pour des données non nominatives« , prévient-il.
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