Nous révélions ce matin qu’une centaine de cinéastes ont signé une pétition envoyé aux députés du Parlement Européen pour les convaincre de voter mercredi le rapport Gallo sur les renforcements des droits de propriété intellectuelle. Toujours très soudée dès qu’il s’agit de défendre ses intérêts, l’industrie culturelle ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. Outre l’Association de Producteurs de Cinéma et de Télévision (Eurocinéma), la Fédération Internationale de l’Industrie Phonographique (IFPI) a elle aussi envoyé sa liste de signataires.
« Le rapport met à juste titre en évidence la contribution des artistes et des industries culturelles de l’Europe à l’économie européenne, générant un pourcentage significatif du PIB de l’UE et de ses emplois« , assure la pétition de l’IFPI. Selon elle, le rapport Gallo « identifie avec précision les menaces sur notre patrimoine culturel si rien n’est fait pour protéger la propriété intellectuelle sur laquelle nos créations sont basées ». « Il envoie un signal fort pour que le talent de l’Europe soit protégé« .
Parmi les artistes français signataires de la pétition se trouvent Yannick Noah, Françoise Hardy, Keren Ann, Thomas et Jacques Dutronc, Zazie, William Baldé, Serge Lama… ou même des artistes québecois pourtant présentés comme artistes français tels que Natasha St Pier ou Rock Voisine. Sans que ça soit précisé, c’est ici la nationalité de leur maison de disques qui est indiquée. Ce qui n’est pas une surprise puisque l’on connaît la méthode depuis les premières pétitions du genre réalisées au moment de la loi DADVSI : les maisons de disques prennent les artistes de leur catalogue et les ajoute comme signataires, parfois sans leur demander leur avis.
On s’étonne ainsi de retrouver dans la liste Michel Sardou, qui s’est lui-même déclaré pirate.
La Quadrature du Net, qui a entamé un travail de vérification des noms de la liste de réalisateurs que nous avons publiée ce matin, a encore du travail sur la planche…
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