Depuis ce week-end, un conflit s’est engagé entre les membres du BBS anonyme 4Chan et différentes organisations spécialisées dans la préservation des intérêts des industries du divertissement. Un véritable appel aux armes a été lancé pour s’en prendre aux principales entités américaines favorables à une vision restrictive des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle.
Trois cibles ont été désignées : deux américaines (la MPAA et la RIAA) et une britannique (la BPI). « Avec ce groupe, issu des « Grey Hats », il n’y a pas de discussion possible, on est monté d’un cran. Ces attaques sont sans précédent, rien à voir avec l’opération Baylout de l’année dernière, le nombre de personnes qui ont participé est sans précédent » a rapporté ReadWriteWeb avant-hier, citant une source proche de ce milieu.
Selon Torrentfreak, les coups portés aux défenseurs d’une vision rigoriste du droit d’auteur ne s’arrêtent pas uniquement à ces associations. Les cabinets d’avocats connus pour lutter contre le piratage sur Internet sont également menacés. Preuve en est, le cabinet britannique ACS:Law est tombé sous les assauts des partisans de 4Chan. Pour l’heure, le site est encore inaccessible.
Si ces attaques sont une chose, il est plus surprenant d’apprendre que les ayants droit ripostent. C’est du moins ce que nous pouvons en déduire des informations rapportées par Torrentfreak. Lors de l’attaque contre la British Phonographic Industry, nos confrères expliquent que le canal IRC utilisé pour coordonner l’assaut a été piraté, privant le groupe de leur principal outil de communication.
Cet évènement n’était pas isolé, puisqu’au total trois serveurs IRC ont été piratés. Résultat, la tentative de faire tomber le site de la BPI n’a pas réussi, contrairement aux sites de la MPAA et de la RIAA. Toute la question est de savoir si ce conflit entre les ayants droit et une certaine partie des internautes va se déplacer vers la France. À l’heure où la Haute Autorité s’active, la question se pose.
D’après des contacts interrogés par Fabrice Ebelpoin, « la cible, en France, sera les industriels des contenus, tels que Vivendi, SFR, Orange ou encore TF1« . Plus généralement, ce sont « les infrastructures qui pourraient être visées, pouvant aller jusqu’à paraclycser cerctains fourcniscseurs d’accès à internet » explique-t-il.
« En cas de mise en place de Deep Packet Inspection sur le réseau intercnet français, nos contacts nous confirment que « il sera très aisé de viser les équicpecments en coeur de réseau afin de leur porcter des coups très durs« . a-t-il poursuivi.
Sur cette problématique, rappelons que la Haute Autorité doit sortir la semaine prochaine son portail Hadopi.fr. Si le site est annoncé comme étant capable de « recevoir un afflux très important de visiteurs naturels« , les responsables ont choisi de ne pas dimensionner l’infrastructure pour encaisser une attaque DDOS. Une décision risquée, au moment où les positions se cristallisent.
Par le passé, le site de propagande pro-Hadopi lancé par le ministère de la culture avait connu un sombre destin. Favorable à la riposte graduée, il avait été présenté comme étant « super blindé« . Une fanfaronnade malvenue, puisque le site était très rapidement tombé sous les assauts de quelques internautes agacés des propos du cabinet de Christine Albanel.
( photo : BY-NC-SA )
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